LUTTE CONTRE LA ROUGEOLE : Deux millions d’enfants à vacciner en cinq jours

Les vaccins contre la rougeole pour les enfants sont de nouveau disponibles après une période de rupture des stocks.

Le compte à rebours est lancé. Le gouvernement ouvre une nouvelle campagne de vaccination contre la rougeole. Du 14 au 18 janvier, près de deux millions d’enfants, entre neuf mois et neuf ans, sont ciblés pendant l’opération. Il s’agit d’un objectif ambitieux dans la mesure où la campagne vise 95% des enfants concernés. “En général, c’est faisable, nous avons déjà effectué une campagne de vaccination en deux jours avec descente sur terrain” témoigne Rakotoarisoa, un Interne de service.

Les vaccins sont disponibles auprès des Centre de Santé de Base niveau II (CSB II) dans les 25 districts les plus touchés par l’épidémie. C’est, entre autres, le cas d’Antananarivo Renivohitra, Avaradrano et Atsimondrano, d’Ambatondrazaka, de Moramanga, de Toamasina, d’Antalaha, d’Ambositra ou encore d’Andramasina. Les CSB II prennent en charge les enfants que les parents souhaitent faire vacciner en heure continue, jusqu’à 15h ou 16h de l’après-midi. « Un taux de couverture par jour est à atteindre » confie Manitra Rakotoarivony, Directeur de la Promotion de la Santé au sein du ministère de la Santé publique.

La campagne est rendue disponible après l’arrivée de la première vague de vaccins. « La commande de fabrication des vaccins pour le quota des 25 districts effectuée en octobre est arrivée ce mois-ci » affirme le Dr Manitra Rakotoarivony. Il a également apporté une explication sur la raison de l’attente des vaccins. « La fabrication prend trois mois auprès du laboratoire alors que la durée de la prescription des médicaments est de très courte durée. C’est la raison pour laquelle il faut passer une commande » poursuit-il. Les doses de vaccin pour 41 autres districts arriveront d’ici à un mois, tandis que 48 autres districts ciblés seront servis au mois d’avril.

L’épidémie de rougeole a frappé ces derniers mois. Le ministère de la Santé publique recense près de 22.000 cas jusqu’au 11 février. La réticence des parents à faire vacciner leurs progénitures a été avancée par les autorités comme la cause de la recrudescence du virus. Le taux de pénétration durant les précédentes campagne de vaccination avait tourné autour de 30% selon les autorités. La ruée vers la vaccination des enfants lors de la montée du nombre de personnes touchées, y compris les adultes, avait provoqué la rupture des stocks de vaccin ces derniers mois.