Faciliter l’accès des ménages agricoles aux facteurs de production pour la souveraineté alimentaire ; Sécuriser les débouchés et la compétitivité des filières ; Mettre en place un environnement favorable aux investissements. Les différentes composantes du projet de Gestion des Risques Agricoles pour la Croissance Inclusive et la Résilience (GRACIR) ont été officiellement présentées aux bailleurs de fonds par la plateforme pour la gestion des risques agricoles (PARM), le ministère de l’Agriculture et de l’élevage ainsi que le ministère de l’Economie et des finances. La table ronde organisée le jeudi 27 février visait notamment à leur présenter les différentes actions à entreprendre et leurs objectifs dans le but de mobiliser les ressources financières pour la mise en oeuvre du projet.
S’élevant à un montant de 110 millions de dollars américains, le projet GRACIR, approuvé en 2024 par le gouvernement, a déjà obtenu la confirmation de financements de certains partenaires techniques et financiers, comme la Banque arabe pour le développement de l’Afrique (BADEA) et le Fonds international pour le développement agricole (FIDA). D’autres bailleurs ont également fait part de leur intérêt à soutenir certaines activités du projet lors des discussions bilatérales menées avec la PARM et le FIDA. Mais “nous continuons à motiver l’ensemble des partenaires pour atteindre, voire dépasser les prévisions de financement prévues pour ce projet GRACIR”, souligne Joseph Rostand Olinga Biwole, directeur pays du FIDA à Madagascar.
Destiné à lutter contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans les zones rurales à Madagascar et à catalyser le potentiel de croissance des chaînes de valeurs végétales stratégiques, le projet GRACIR a été développé à la suite des études réalisées par la PARM sur la Grande île en vue de réduire les risques agricoles et améliorer les investissements des entités publiques et privées dans le secteur agricole. Les actions à mener dans le cadre de sa mise en oeuvre sont prévues “se concentrer sur trois régions à fort potentiel agricole mais qui sont fortement exposées aux risques agricoles et où se concentre une forte proportion de population en situation d’insécurité alimentaire”, comme le rappelle John Ramamonjisoa, point focal de la PARM à Madagascar. Il s’agit notamment des régions du Centre, du Grand Sud et de l’Amoron’i Mania.
300 000 ménages, soit 1,7 millions de personnes, sont ciblés par les activités prévues dans le cadre du projet GRACIR. Parmi les bénéficiaires, 40% devraient au moins être des femmes, 45% des jeunes avec une représentation égale des jeunes hommes et des jeunes femmes. Selon Hervé Patrick Radavidson, coordonnateur général des projets et des partenariats auprès du ministère de l’Agriculture et de l’élevage, “le projet entre dans le cadre des actions menées par Madagascar pour une plus grande intégration du secteur agricole dans les marchés nationaux, régionaux et mondiaux en vue d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle”.