Mais qui donc s’est réellement posé la question sur le motif de certaines propositions dans le projet de loi de finances 2020 ? Et plus particulièrement sur les rubriques de taxation à la TVA.
Attention, on ne dit pas que la loi de finances 2020 n’est pas bonne, loin de là, mais définitivement des points particuliers posent question. Dans les points positifs, qui sautent aux yeux, l’on notera par exemple, l’absence de TVA sur le gaz butane. Une initiative qui permettrait de faire baisser de 20% donc le prix du gaz, ce auprès du consommateur final, car n’oublions pas que la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée) a pour principe unique de s’appliquer au consommateur final, celui-ci étant en bout de chaîne économique, et que les entreprises ne sont que les collecteurs de cette taxe, ce pour le compte de l’État.
Et justement c’est là que le bât blesse ! Pour résumer, quand des produits se trouvent soumis à la TVA, c’est donc la population qui la paye. Pour résumer, quand on voit des lignes de rubriques qui auparavant étaient exonérées de TVA, voir la TVA réapparaître, c’est généralement que nous, citoyens, allons perdre du pouvoir d’achat. Car mathématiquement personne ne peut absorber 20% de TVA à son compte, sans le répercuter au client final. Quels sont les produits qui se retrouvent soumis à la TVA dans le projet de loi de finances 2020 ? Le blé et le maïs.
Concernant le blé, « on mange pas de pain, mais du riz ! » pourraient dire certains, mais attention le blé est aujourd’hui un produit de consommation courante avec la farine ( même pour le mofo akondro), ou encore une matière première importante pour de nombreux industriels locaux. D’ailleurs, concernant ces derniers, ils vont finir par arrêter la production locale « Vita malagasy » et importer des produits finis à ce rythme, car la défense des industries locales passe plus que souvent au second plan… pourtant aucun pays ne peut connaître « l’émergence » sans industrie. No comment.
Le maïs… Si l’on doit citer, depuis des dizaines d’années, une et une seule industrialisation réussie dans l’élevage à Madagascar, là où le poisson peine à se développer en masse, là où le porc reste balbutiant, là où le zébu est au stade de projet, l’aviculture ou l’élevage de la volaille est l’unique réussite palpable. Générant une chaîne de valeurs économiques positives, transformant la vie des pays qui atteignent une certaine maturité de volume, permettant à la classe moyenne de manger de la viande, générant une vision pérenne dans le secteur de l’élevage. Pour résumer, appliquer la TVA sur le maïs (qui est principalement transformé) pourrait menacer quel secteur ? Pour résumer, qui va perdre de sa superbe ? Sans aucun doute, avec la TVA sur le maïs, la poule est le dindon de la farce…
Mesdames, Messieurs, députés, sénateurs, avant de voter la loi de finances 2020, merci de vous poser des questions et les bonnes…