Antananarivo, 21 Juin, 14h28 – Tension au ministère des Affaires étrangères. Alors que les agents syndiqués au sein du Syndicat des corps du ministère des Affaires étrangères (Syncormae) dénoncent « des actes de dénigrement et des propos discriminatoires perpétrés par des instances hiérarchiques », le ministère signale « des vols de lampes solaires et de laptops » dans les locaux du ministère. Les échanges entre les deux parties se font aussi bien à travers des réunions qui, selon le ministère ont eu lieu les 18 et 20 Juin, mais aussi par communiqués de presse interposés.
Après un premier communiqué publié en fin de semaine par le Syncormae, le ministère réplique lundi par un autre communiqué. Le message du ministre rapporté par le communiqué souligne la gravité des faits évoqués par le syndicat et précise que « le ministre condamne fermement les actes de dénigrement et les propos discriminatoires si de tels faits sont avérés ». Le Syncormae, dans son communiqué, ne donne pas des noms mais parle « de violence morale et verbale à l’encontre de tout membre du personnel du ministère ». Ces agissements, regrette-t-il, « créent une ambiance délétère au sein de l’administration ».
Mais au-delà de la condamnation des actes dénoncés par le syndicat, le ministère met également le personnel devant ses responsabilités. Rappelant « les responsabilités et les obligations incombant à tout un chacun dans la bonne marche des activités » du département, il laisse entendre qu’il y a eu dernièrement des « vols de lampes solaires et de laptops dans les locaux du département central ». Le ministre, selon des propos rapportés dans le communiqué, indique également ne pas accepter « les pressions disproportionnées, sous quelque forme que ce soit, ultimatum, menaces » ou autres, même s’il affirme être à l’écoute des doléances du personnel.
Parmi les formes de « pressions » qu’il entend mettre en branle, le syndicat indique, dans son communiqué du 18 Juin, vouloir « employer tous les moyens légaux, médiatiques et sociaux, mis à sa disposition ». Outre la dénonciation de ce qu’ils qualifient d’actes de dénigrement et de propos discriminatoires, les agents syndiqués du ministère revendiquent aussi l’application effective du système de rotation et d’affectation des agents diplomatiques et consulaires ainsi que la perception des émoluments par les agents du ministère.