Antananarivo, 13 Juillet, 10h37 – L’autosuffisance alimentaire reste un grand défi pour Madagascar. La Grande île figure parmi les 33 pays africains qui ont besoin d’aide extérieure pour couvrir leurs besoins alimentaires, comme rapporté dans le rapport trimestriel mondial sur les perspectives de récoltes et situation alimentaire, publié en ce mois de juillet. Une situation qui est notamment intensifiée par des phénomènes météorologiques extrêmes ainsi que la lenteur de la reprise économique, d’après l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Dans ce document, la FAO rapporte qu’environ 2,2 millions de personnes devaient être confrontées à des niveaux d’insécurité alimentaire aigue de phase 3 de l’IPC et à des niveaux supérieurs dans les régions du sud et du sud-est de Madagascar, en raison notamment d’années successives de sècheresse. Le passage du cyclone Freddy en fevrier 2023 a parallèlement perturbé les moyens de subsistance et a causé des dommages sur les cultures, aggravant l’insécurité alimentaire des populations touchées.
L’autosuffisance alimentaire est définie par la FAO comme la satisfaction de tous les besoins alimentaire par la production nationale, c’est-à-dire la capacité d’un pays à subvenir aux besoins alimentaires de sa population de par lui-même. Cette organisation estime que 45 pays, dont 33 en Afrique, neuf en Asie, deux en Amérique latine et aux Caraibes et un en Europe, ont besoin d’une aide alimentaire extérieure.
Bien que les conditions de sécheresse se soient atténuées en Afrique de l’Est, les perspectives de production restent défavorables en 2023, tandis que les conflits dans plusieurs parties du continent africain aggravent les problèmes de sécurité alimentaire, selon la FAO. Au niveau mondial, El Niño représente un risque pour la production agricole et la sécurité alimentaire dans plusieurs régions, en particulier en Afrique australe et en Amérique centrale, avance cette organisation onusienne.














