Antananarivo, 26 Février, 6h15 – Les priorités définies. Le gouvernement malgache a arrêté six filières prioritaires dans son Pacte sur la souveraineté alimentaire et la résilience. Il s’agit de quatre filières dans l’agriculture de production végétale que sont le riz, le maïs, le manioc et les oléagineux et deux filières dans l’élevage que sont les petits ruminants et les bovins. Madagascar se fixe comme objectifs d’augmenter la production, d’améliorer la conservation et de promouvoir la transformation des produits pour augmenter leur valeur ajoutée d’ici à 2028, d’après un document publié par la Banque africaine de développement (BAD).
Le pacte national sur l’alimentation et l’agriculture figure parmi les engagements des dirigeants africains qui ont participé au deuxième Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement africains sur la souveraineté alimentaire de Dakar pour l’atteinte de l’objectif d’éradication de l’extrême pauvreté et la faim d’ici 2030. Il définit les travaux que chaque pays aura à entreprendre pour assurer sa sécurité alimentaire.
Selon le document partagé par la BAD, le Pacte de Madagascar est décliné sur une période de dix ans, avec des investissements déjà planifiés pour les cinq premières années. 3,114 milliards de dollars sont nécessaires pour sa mise en œuvre. Mais selon ce document 2,125 milliards restent encore à chercher.
Pour le développement de la riziculture, ce document fait état d’un besoin de 2,608 milliards de dollars, dont 520 millions de dollars acquis auprès des partenaires techniques et financiers (PTF), 230 millions de dollars d’investissements privés et juste 25,5 millions de dollars de la part de l’Etat. 1,831 milliards de dollars sont donc encore à trouver pour le développement de cette filière.
Pour les autres programmes inclus dans ce pacte national, il faudra 60,6 millions de dollars pour le développement des cultures vivrières, 21,15 millions de dollars pour le développement des cultures industrielles, dont le soja et l’arachide. Il y a également le développement de la filière bovine à viande qui nécessite 32,44 millions de dollars, les petits ruminants pour 30 millions de dollars, le développement de l’agribusiness qui nécessite 341,3 millions de dollars et 19,9 millions de dollars pour la mise en place d’usines d’engrais.
D’après ce document, le gouvernement de Madagascar s’engage à investir au moins 10% de son budget dans le secteur de l’agriculture, l’élevage et la pêche, pendant les cinq prochaines années au moins. Cet engagement pour le Pacte national représente un total de 350 millions de dollars.
Du côté des PTF, le groupe de la BAD contribuera à hauteur de 200 millions de dollars au cours des trois prochaines années. Le FIDA, en plus des 200 millions de dollars en cours d’investissement dans les programmes, investira plus de 250 millions de dollars supplémentaires pour le Pacte et soutiendra l’attraction de 750 millions de dollars supplémentaires.
La Banque mondiale pour sa part contribuera pour plus de 250 millions de dollars dans le Projet d’appui aux moyens de subsistance résilients dans le sud de Madagascar et le Programme de résilience des systèmes alimentaires pour l’Afrique de l’Est et australe sur lequel la Grande île est prévue bénéficier 158,1 millions de dollars. Le gouvernement va par ailleurs mobiliser le soutien de l’Union européenne, de l’Agence française de développement (AFD), de l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ), du secteur privé ou encore de la société civile.














