La Haute Ville d’Antananarivo n’est pas le seul site prétendant à figurer sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. La Grande île soumet actuellement une quinzaine de biens matériels au Comité du patrimoine mondial.
La liste indicative de Madagascar s’allonge. Si l’on en croit un responsable auprès de la commission nationale malgache pour l’Unesco, l’État malgache a actuellement l’intention de proposer l’inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco une quinzaine de sites naturels et culturels.
Parmi les derniers biens inventoriés placés sur cette liste indicative figurent les sept aires marines protégées environnant l’île de Nosy Be, incluant les parcs nationaux Nosy Hara, Sahamalaza Iles Radama, Lokobe, Nosy Tanikely, et les aires marines protégées d’Ambodivahibe, d’Ankivonjy et d’Ankarea. Ces sites, réunis sous le nom de Nosynakà, ont été inscrits sur la liste indicative pour être examinés par le Comité du patrimoine mondial en février 2018.
Ont également été inscrits sur la liste indicative de Madagascar en 2018 l’ancien site industriel de Mantasoa, l’Église catholique d’Ambodifotatra Sainte Marie, ainsi que le Nosy Lonjo d’Antsiranana. La Haute ville d’Antananarivo, elle, fait partie des sites en attente d’inscription sur la liste du patrimoine mondial depuis 2016. Le plateau mahafaly, la réserve spéciale d’Anjanaharibe Sud et les forêts sèches de l’Andrefana, quant à eux, ont respectivement déjà été soumis, le premier en 1997 et les deux autres en 2008. La liste fournie par la commission malgache comprend également le village zafimaniry d’Ambohimanarivo.
Protection et intégrité
Pour être définitivement admis sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, les sites proposés doivent répondre à un certain nombre de critères. Le plus important d’entre eux est sans doute la valeur universelle exceptionnelle du bien en question. Mais le comité prend également en considération la protection, la gestion, l’authenticité et l’intégrité des sites. Pour pouvoir proposer un bien sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, un État doit effectivement s’engager à protéger son patrimoine naturel et culturel.
Pour l’heure, Madagascar dispose de trois biens inscrits sur la liste du patrimoine mondial : la réserve naturelle intégrale du Tsingy de Bemaraha inscrite en 1990, la colline royale d’Ambohimanga inscrite en 2001 et les forêts humides de l’Atsinanana inscrites en 2007. Ce dernier site, bien naturel en série, comprenant six parcs nationaux, répartis sur les marges orientales de la Grande île, est toutefois inscrit sur la liste du patrimoine mondial en péril depuis 2010. Cette décision a été prise par le Comité du patrimoine mondial en raison des coupes illégales des bois précieux se trouvant sur le site et du braconnage des lémuriens dont il constitue un habitat important.
Par ailleurs, un patrimoine immatériel malgache fait également partie du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité. Il s’agit du savoir-faire du travail du bois des Zafimaniry qui a été inscrit en 2008. Enfin Madagascar a l’intention de soumettre sur cette liste du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité pas moins de 47 biens, actuellement inscrits sur liste indicative qui n’est pas exhaustive. Ces biens immatériels sont, entre autres, le Kabary malagasy, le Sorabe, le Hira gasy, le Fitampoha ou encore le Famadihana.