Antananarivo, 7 Décembre, 7h25 – Une campagne qui a porté ses fruits pour la Commission électorale nationale indépendante. 84 770 citoyens sont venus auprès des Commissions électorales de district (CED) pour demander des attestations de non inscription sur la liste électorale. 68 479 d’entre eux ont obtenu une ordonnance du juge autorisant leur inscription sur les listes électorales. Bien que celles-ci aient été clôturées depuis le 15 mai, elles sont exceptionnellement ouvertes pour pouvoir inscrire ces électeurs supplémentaires.
A en croire Alberto Claudel Ranaivomandimby, directeur du système d’information auprès de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), les nouvelles inscriptions ont commencé mercredi auprès des districts. Les opérations de rajout ont eu lieu jusqu’à vendredi pour les districts où il y a eu peu d’ordonnances. Pour les districts où il y a eu plus d’ordonnances, à l’instar de la capitale, les travaux se poursuivent jusqu’à ce samedi.
Le traitement des ordonnances inclut des travaux de dédoublonnage à deux niveaux, auprès des CED puis auprès de la Ceni. Une fois le traitement effectué, la CENI va procéder à l’impression des listes électorales et les cartes d’électeurs des nouveaux inscrits. Elle invite alors les nouveaux électeurs à approcher les fokontany pour retirer leurs cartes. Pour Antananarivo, la Ceni indique toutefois que les cartes pourraient ne parvenir auprès des fokontany que dimanche ou lundi vu le nombre important de demandes d’inscriptions dans ces districts.
Pour rouvrir les listes électorales, la Ceni s’est appuyée sur l’article 42 de la loi sur le régime général des élections. Cette disposition indique que “sauf modifications ordonnées par le Président du Tribunal de première instance, le Registre électoral national arrêté définitivement le 15 mai de l’année est le seul valide pour toutes les opérations électorales de l’année en cours et il demeure valide jusqu’au 15 mai de l’année suivante”.
Le texte sur les élections prévoit, entre autres, que la démarche auprès des tribunaux afin de se faire inscrire après la clôture des listes électorales est ouverte au “citoyen omis”. Après une première précision sur ce sujet dans laquelle elle avait indiqué que ceux qui viennent d’avoir une carte nationale d’identité, les “primata”, par exemple, ou encore ceux qui avaient sciemment décidé de ne pas s’inscrire, ne pouvaient pas être exceptionnellement inscrits, la Ceni a annoncé que la demande d’ordonnance sur requête est ouverte à tout citoyen remplissant les conditions pour être électeurs. La Ceni avait laissé au juge le soin d’apprécier si le citoyen pouvait être inscrit ou pas.