Antananarivo, 14 Janvier, 17h05 – Une partie de la centrale hydroélectrique d’Andekaleka toujours sous les eaux plus de dix jours après son incendie. Si le niveau 1 est désormais libéré des eaux, le niveau 2 reste encore inondé. La Jirama a dû envoyer sur place du matériel supplémentaire pour accélérer les travaux de vidange. Un communiqué publié sur sa page Facebook fait état de l’arrivée de motopompes, de citerne et de tuyaux pour aspirer l’eau.
Selon la Jirama, sept motopompes supplémentaires sont, entre autres, sur place pour renforcer les travaux. Quatre d’entre eux proviennent du Corps de protection civile (CPC) et trois du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC). L’arrivée de ces matériels devrait contribuer à accélérer les travaux de vidange, explique la Jirama. Si les motopompes du CPC permettent d’aspirer environ 50m3 d’eau par heure, ceux du BNGRC peuvent aspirer jusqu’à 200m3 d’eau par heure, indique encore la compagnie nationale de distribution d’eau et d’électricité.
Des éléments des forces de l’ordre sont également envoyés sur le site de la centrale aussi bien pour renforcer la sécurité des lieux que pour apporter leur appui dans les travaux de réhabilitation, souligne encore la Jirama. 43 hommes issus du CPC sont, entre autres, sur place pour participer aux travaux de vidange de la centrale. Une délégation dirigée par le ministre de l’Energie et des hydrocarbures, Andry Ramaroson, comprenant le directeur général par intérim de la Jirama et les responsables de la société Tozzi Green, sont également sur les lieux pour superviser les travaux.
Après l’incendie survenu le 2 Janvier sur l’un des transformateurs de la centrale, le circuit de commande régulant l’admission d’eau a cessé de fonctionner, provoquant l’inondation de la centrale. Trois pompes avaient immédiatement été mis en service pour retirer l’eau de la centrale et la Jirama avait espéré que les travaux seraient terminés en quelques jours. Sauf que l’étendue des dégâts a été beaucoup plus importante.
Après la vidange de la centrale, la Jirama doit encore remplacer les câbles endommagés et s’assurer que ceux qui sont encore fonctionnels soient secs et puissent être utilisés. Afin de permettre au groupe 2 de fonctionner dans les meilleurs délais, les travaux de nettoyage et de séchage des machines utiles à son fonctionnement se font en parallèle avec les travaux de vidange restants.
En attendant, les délestages se poursuivent aussi bien en journée qu’en soirée sur le réseau interconnecté d’Antananarivo. Ils durent désormais entre deux et trois heures, et surviennent même deux à trois fois en 24 heures dans certains quartiers.
Photo : Jirama