Antananarivo, 10 Septembre, 6h02 – Une baleine échouée sur la plage du Grand Pavois à Mahajanga est découverte vendredi au petit matin. La dépouille de l’animal fait l’objet d’une surveillance particulière de la part des autorités en attendant son enterrement pour éviter que les habitants n’en consomment la viande, indique le ministère de l’Industrialisation, du commerce et de la consommation. « La baleine était déjà morte et avait commencé à se dégrader », précise le ministère, rappelant les risques d’intoxication que la consommation de sa chair pouvait créer.
Il s’agit de la énième baleine retrouvée morte sur à Madagascar cette année. Pas moins de huit de ces cétacés ont échoué sur les plages malgaches au niveau de huit régions, rapporte Tojo Christian Randrianasolo, directeur de la communication auprès du ministère de la Pêche et de l’économie bleue. Le ministère s’inquiète d’ailleurs de ce « phénomène étrange qui ne s’est produit que cette année », selon notre source. Les découvertes ont été faites dans les régions d’Atsimo Andrefana, de Sava, de Diana, de Boeny, d’Anosy, d’Androy d’Analanjirofo et de Fitovinany.
Pour le moment, il n’y a encore aucune explication qui permet d’expliquer les décès de ces baleines, souligne notre interlocuteur. Le ministère prévoit l’ouverture d’une étude scientifique en collaboration avec le ministère de l’Environnement et du développement durable, ainsi que les organisations œuvrant dans la protection des cétacés comme Cetamada, pour tenter d’éclaircir cette situation. « Cette étude nous permettra de savoir si la mort de ces baleines est liée au changement climatique, ou s’il y a d’autres facteurs », explique encore le responsable.
L’étude est actuellement menée au niveau des huit régions où au moins une baleine échouée a été enregistrée depuis le début de l’année. Une région peut compter deux ou trois échouage de baleines, note encore le ministère. Des mesures comme la sensibilisation ou l’enterrement des baleines dès leur identification ont été mises en place pour empêcher les populations de consommer ces mammifères marins, note encore le ministère.
Photo : Ministère de la Pêche et de l’économie bleue














