« Nous perdons plus que nous ne plantons ». Le Fonds mondial pour la nature (WWF) regrette que malgré une bonne performance en matière de reboisement, la Grande île perd des arbres en les brûlant. Saluant la performance obtenue par Madagascar durant la campagne de reboisement en 2022 ayant permis de reboiser plus de 73 000 hectares, le WWF déplore dans la même foulée que les statistiques de l’année dernière fassent état de 90 000 hectares de forêts brûlées durant les huit premiers mois de l’année.
Madagascar doit ainsi redoubler d’efforts pour protéger ses forêts naturelles qui restent, pour restaurer ce qui est dégradé, planter plus que ce qui est brûlé et s’assurer que ce qui est planté deviennent des forêts, exhorte Voahirana Andriambola du WWF. « Si tout ceci appelle au courage et au dévouement des défenseurs de la nature, il n’en demeure pas moins qu’il faut aussi prendre les mesures et mettre les moyens pour pérenniser le fruit de tous ces efforts », poursuit-elle.
Ce genre de message des organisations de défense de l’environnement intervient à un moment où le pays prépare sa campagne de reboisement national, dont le lancement officiel est prévu dans le district de Vatomandry le 19 janvier. Les directions régionales de l’Environnement et de développement durable s’y sont déjà préparées et des pépinières ont été mises en place dans certaines régions pour fournir des jeunes plants à ceux qui souhaitent planter ces arbres.
Le WWF appelle alors à une mobilisation nationale et à une stratégie efficace pour un reboisement durable. Il explique que reboiser ne consiste pas uniquement à mettre en terre des jeunes plants. « Il faut réunir toutes les conditions favorables à leur pousse et suivre les différentes étapes qui garantiront un résultat concret d’ici quelques jours, mois et années », rappelle cette organisation. Le tout « pour que 2023 ne soit pas une année de reboisement « selfie », mais une année pendant laquelle nos arbres réussissent à pousser », lance le WWF.
Credit Photo : WWF