Antananarivo, 10 Mai, 18h50 – Madagascar cherche à conquérir de nouveaux débouchés pour ses produits de rente. Parmi les pistes évoquées par le ministre de l’Industrialisation et du commerce, David Ralambofiringa, figure l’ouverture vers les marchés asiatiques. Il a abordé cette stratégie en marge du lancement officiel de la campagne de promotion des initiatives des lauréats de la deuxième édition du Prix RSE, jeudi.
À ce jour, les exportations malgaches restent concentrées sur les marchés américain et européen. Le ministre souligne la nécessité d’accompagner le secteur privé dans la diversification des marchés, en particulier vers l’Asie, où les produits malgaches sont encore peu représentés.
Il insiste néanmoins sur l’importance de transformer les produits localement avant leur exportation. Selon le ministre, le développement d’usines de transformation permet de générer davantage de valeur ajoutée, de créer des emplois et de contribuer à la croissance du PIB. Le renforcement des filières à forte valeur ajoutée, tout comme la promotion de Madagascar en tant que destination industrielle compétitive sur le continent, s’inscrit dans la stratégie conjointe du secteur public et privé.
Les exportations de produits de rente malgaches ont récemment connu une baisse notable. La Banky Foiben’i Madagasikara rapporte, par exemple, une chute de plus de 45 % des recettes issues de la vanille. Les exportations de girofle ont également diminué de 47,9 % au premier trimestre de cette année.
Face à cette situation, le ministre insiste sur la nécessité de professionnaliser les filières, notamment celle de la vanille. “Il faut veiller aux revenus des planteurs, qui sont les piliers de cette production. Il est également essentiel d’organiser les filières et d’accompagner les opérateurs dans la recherche de nouveaux marchés”, déclare-t-il.
L’État a récemment réaffirmé l’importance de garantir l’achat de toute la production de vanille par des exportateurs engagés, afin de lutter contre la spéculation et la vente à perte, préjudiciables aux producteurs locaux. Cette mesure est d’autant plus cruciale à l’approche de la prochaine campagne, prévue ce mois de mai, dont la production s’annonce prometteuse.














