Antananarivo, 24 Novembre, 09h40 – Le montant du financement dont Madagascar reçoit généralement de la Banque mondiale tourne autour d’une moyenne de 900 millions de dollars tous les trois ans. Ce montant peut toutefois changer en fonction de la performance du pays, notamment avec l’Evaluation des politiques et institutions en Afrique (CPIA) qui s’effectue chaque année. C’est ce qu’a confié la représentante de cette institution de Bretton Woods, Marie-Chantal Uwanyiligira, en marge de la célébration de la semaine de l’entrepreneuriat.
La CPIA est un outil de diagnostic annuel destiné aux pays d’Afrique subsaharienne pouvant bénéficier des financements de l’Association internationale de développement (IDA). La note qu’elle attribue sert à déterminer le volume de prêts concessionnels et de dons que la Banque mondiale accorde aux pays à faible revenu de l’Afrique subsaharienne. Elle évalue un pays sur quatre grandes catégories d’indicateurs, à savoir la gestion économique, les politiques structurelles, les politiques de lutte contre l’exclusion sociale et de promotion de l’équité ainsi que la gestion et institutions du secteur public.
Au mois d’octobre de cette année, Madagascar a eu une note globale de 3,3 sur 6 dans le rapport sur la CPIA. C’est la même note que la Grande île a obtenu depuis 2017, et qui pourrait donc expliquer pourquoi le financement de la Banque mondiale restait également autour de ces 900 millions de dollars tous les trois ans.
La représentante de la Banque mondiale a par ailleurs indiqué que le nouveau cadre de partenariat entre Madagascar et cette institution financière pour les cinq prochaines années (CPF 2023-2027) est en cours de finalisation. Les consultations et les discussions avec toutes les parties prenantes sur ce sujet avaient déjà été entreprises. Le document finalisé sera présenté devant le Conseil d’administration de la Banque mondiale, « probablement avant la fin de cette année ou vers le début de l’année prochaine », a avancé Marie-Chantal Uwanyiligira.
Ce nouveau cadre de partenariat mettra l’accent sur l’amélioration des opportunités économiques pour augmenter les revenus par habitant, l’amélioration des résultats en matière de capital humain, et la résilience accrue contre les chocs. « L’objectif est ainsi de rétablir la base de la croissance. Nous travaillerons aussi pour parvenir à une économie résiliente et des communautés résilientes, afin de ne pas perdre 4% de la croissance à chaque passage de cyclone par exemple. Toute la partie du capital humain est également essentielle », a-t-elle exposé.
En septembre 2022, le portefeuille de la Banque mondiale à Madagascar s’élevait à 3,3 milliards de dollars et comprenait 24 projets nationaux et deux opérations régionales. Le développement durable concentre l’essentiel des investissements avec 33%, suivi des infrastructures avec 30%, le développement humain à 24% et la croissance équitable, les finances et les institutions avec 13%.














