Antananarivo, 28 Décembre, 9h05 – Le constat est criant. Le taux de candidats ayant soumis leur rapport de compte de campagne est très faible. De 0% à 60% selon les élections qui se sont déroulées à Madagascar ces dernières années. Cette situation s’explique par l’absence de dispositif contraignant dans les textes, indique la commission de contrôle du financement de la vie politique (CCFVP) lors de son rapport lundi.
« La loi oblige les candidats à avoir un trésorier de campagne et un compte bancaire mais n’énonce aucune sanction contre les contrevenants », explique Rado Milijaona, président de la CCFVP. La loi prévoit uniquement des sanctions contre le blanchiment d’argent et la corruption, poursuit-il.
« Il est temps d’améliorer cette loi », propose la commission. Parmi les améliorations proposées figure la facilitation de l’ouverture d’un compte bancaire pour les candidats ou encore l’ajout de sanctions en cas de non-respect des dispositifs établis par la loi. L’objectif est bien sûr d’avoir plus de transparence dans le processus électoral, souligne encore la commission.
Selon le rapport de la CCFVP, aucun des 14 candidats aux élections sénatoriales n’a fait son rapport de compte de campagne. Un seul candidat aux élections communales sur 6303 l’a fait. L’élection présidentielle fait exception avec 23 candidats sur 36 ayant effectué leur rapport mais avec des retards conséquents. Ils sont 36 sur 814 lors des élections législatives.
Photo : Commission électorale nationale indépendante (Ceni)














