Antananarivo, 3 Septembre, 20h20 – Certains rêvent de devenir journalistes. D’autres veulent créer leurs propres entreprises. Ils ont des objectifs différents, mais ils rencontrent les mêmes difficultés au quotidien, car ils sont issus de milieux défavorisés de la capitale. Ce sont les jeunes bénéficiaires du projet « Tanora », un programme d’insertion de jeunes filles et garçons en situation de vulnérabilité dans les bas quartiers d’Antananarivo. Le projet, qui a débuté en 2021, s’étale sur une période de trois ans à l’issue de laquelle 300 jeunes de 14 à 22 ans, dont 171 filles et 129 garçons, bénéficieront d’un accompagnement pour faciliter leur intégration dans le milieu professionnel.
Ce vendredi matin, le public a eu l’opportunité de faire connaissance avec ces jeunes et de découvrir les différents parcours qu’ils devront suivre dans le cadre du projet « Tanora », lors d’une rencontre organisée à Ampasanimalo. Le programme comprend des formations professionnelles, sociales et psychosociales. Des activités en collaboration avec des entreprises seront également initiées. Ces activités permettront à ces jeunes de découvrir les différents métiers qu’ils pourront exercer. Des formations en entrepreneuriat sont inclues au programme. Le résultat final dépendra du parcours de chacun d’entre eux, certains plus orientés vers le salariat seront embauchés dans des entreprises, tandis que d’autres seront amenés à créer leurs propres entreprises.
Le projet « Tanora » est financé par l’Agence française de développement (AFD) et la Fondation Sancta Devota. Il est mis en œuvre dans cinq pays d’Afrique, dont Madagascar, du Moyen-Orient et de l’Asie. Dans la Grande île, le projet « Tanora » est réalisé en partenariat avec l’association Sœur Emmanuelle (Asmae), l’ONG Afa, Graines de bitume et Gazela. Une enquête réalisée auprès des jeunes et des familles défavorisées a abouti à la sélection des bénéficiaires du projet, les critères pris en compte étant la vulnérabilité, la déscolarisation et l’absence de formation professionnelle.