Antananarivo, 19 Janvier, 7h30 – Rendre autonomes des femmes vulnérables de Madagascar. C’est l’objectif du projet de formation Mecamama initié par l’association BTC, l’ONG IISS et financé par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
Comme son nom l’indique, le projet forme des femmes, souvent mère célibataire en situation vulnérable, à la mécanique automobile. “L’objectif est que ces femmes puissent, à la fin de la formation, travailler dans des ateliers de mécanique auto ou des garages ou encore créer leur propre atelier” indique Marine Vlody, de l’association BTC. 26 femmes bénéficient de la première vague du projet qui a débuté il y a une semaine.
Le projet Mecamama en soi dure trois ans. Les femmes sont formées durant six mois et suivent un stage pratique de six autres mois. La formation en mécanique auto est assurée par Optimum Garage, un des partenaires du projet et se déroulent au sein des ateliers de Sodiama. “Il y a trois modules de formations, la mécanique auto, la mécanique moto et la customisation et la peinture”, ajoute-t-elle. “L’objectif est que les femmes soient employables au bout d’un an”, explique-t-elle.
Outre la formation à la mécanique automobile, les femmes bénéficient également de formation en entreprenariat, en gestion financière, en management, en langue française, en communication mais aussi en développement personnel, fournis par CO42 . A l’issue des formations les femmes sont suivies par le projet pour voir l’évolution de leur carrière.
Le choix de la formation en mécanique automobile n’est pas anodin. Le but de Mecamama, c’est aussi d’initier une transformation sociétale et économique notamment via l’ouverture aux femmes de métiers largement investi par les hommes comme la mécanique automobile. Le projet promeut en quelques sortes l’égalité hommes femmes. Les femmes en intégrant ces milieux peuvent prétendre à des salaires plus importants afin d’améliorer leurs niveaux de vie, expliquent les porteurs du projet. Cela répond aussi à une pénurie de main d’œuvre dans ce domaine. Pour ces femmes, cela leur permettra aussi de se lancer dans l’entreprenariat afin de dynamiser l’économie locale.
Le projet Mecamama est financé par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) dans le cadre du fonds “La Francophonie avec Elles”. Ce fonds a été lancé en 2020 à l’initiative de la secrétaire générale en vue de soutenir l’autonomisation économique des femmes dans l’espace francophone. L’objectif du projet est entre autres “d’améliorer la participation et l’inclusion des femmes à la vie économique et sociale ou encore de permettre à ces femmes d’accéder à des formations techniques et professionnelles”, indique Yohann Guerin Attaché de programme à la Représentation de l’OIF pour l’océan Indien. En cinq ans, le fonds a soutenu plus de 300 projets dans 34 pays francophones, 36 projets dans l’océan Indien dont une vingtaine à Madagascar.
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