Antananarivo, 7 Avril, 9h45 – Le personnel de la Jirama réclame son « manager de redressement ». La nomination du directeur général, qui aura à piloter les activités de restructuration de la compagnie nationale d’eau et d’électricité, doit se faire en urgence, exposent les syndicalistes de cette société d’Etat face à la presse vendredi.
“C’est la survie de la société qui en dépend”, lance le porte-parole du personnel de la Jirama, Mario Randrianarivelo. Celui-ci explique que la compagnie ne fonctionne plus correctement en l’absence de dirigeant en mesure de prendre des décisions pour son bon fonctionnement. Jusqu’à présent, la direction générale de la Jirama est assurée par deux intérimaires.
« Nous réclamons donc la nomination d’un directeur général de la Jirama », lit à vive voix Justin Randrianaivomanana, tenant entre ses mains la déclaration commune d’une vingtaine de syndicats. Ce directeur général devra être un vrai décisionnaire mais qui saura avant tout piloter les activités de restructuration de la compagnie nationale, sur les plans stratégique, opérationnel, financier et social, détaille-t-il.
La Banque mondiale, de son côté, avait déjà avancé la nécessité de mettre en place une équipe de redressement et de sortie de crise pour la Jirama. Cette équipe devra être dirigée par un nouveau directeur sélectionné de manière compétitive, transparente et équipé d’un mandat fort pour la mise en œuvre du plan d’urgence de la compagnie nationale, comme exposé par Idah Z. Pswarayi-Riddihough, la directrice des opérations de cette institution de Bretton Woods pour les Comores, Madagascar, Maurice et le Mozambique.
Habituellement, c’est au conseil d’administration de la Jirama que revient la proposition des candidats finaux au Conseil de ministres et au Président de la République. Et c’est au Chef de l’Etat de désigner celui qui va être nommé directeur général de cette société d’Etat.
Le processus de recrutement du nouveau manager de redressement de la Jirama censé conduire la société vers le redressement a débuté au mois de mai l’année dernière. A l’issue de différentes étapes de sélection, deux candidats, tous de nationalité étrangère, sont arrivés dans la short-list finale en juillet 2023. Mais la nomination se fait toujours attendre.














