Antananarivo, 26 Août, 8h00 – Johnny Andriamahefarivo, ministre de la Justice, et Gisèle Ranampy, ministre en charge de la Fonction publique et coach de la région Atsimo Atsinanana sont à Farafangana depuis mardi. « Ils viennent enquêter et faire des investigations sur ce qui s’est réellement passé à la prison », indique un communiqué publié mardi soir par le ministère de la Justice. « Ils sont également sur place pour examiner les voies et moyens à mettre en œuvre afin de capturer les détenus qui sont encore en fuite », poursuit le communiqué.
Des explications possibles des motifs de l’évasion leur ont été données lors des rencontres avec les responsables locaux de l’administration pénitentiaire. « Ils étaient excédés de n’avoir pu recevoir aucune visite durant le confinement », soulève Robson Andrianirina, chef d’établissement de la prison de Farafangana. Celui-ci pense également que « les ajournements répétés des procès » auraient également pu pousser les détenus à s’évader « d’autant que la plupart des affaires pendantes relèvent de la criminelle ».
Dimanche, 88 détenus ont tenté de s’évader de la prison de Farafangana après avoir attaqué les agents pénitentiaires chargés de les surveiller. Leur capture a causé, selon les derniers bilans publiés par le ministère de la Justice, 22 morts parmi les détenus. Jusqu’ici, 20 prisonniers sont encore en fuite. Selon le rapport effectué par Nabeza Razafindrakala, directrice régionale de l’administration péniteniaire d’Atsimo Atsinanana, lors de la rencontre avec les ministres, « les instigateurs de la mutinerie sont constitués d’un groupe de jeunes déjà condamnés à perpétuité ».
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