Antananarivo, 10 Novembre, 20h10 – Des réactions en chaîne. Après les parlementaires partisans du président sortant et candidat Andry Rajoelina, c’est le gouvernement qui monte au créneau. Il « condamne avec la plus grande vigueur la tentative de coup d’Etat institutionnel orchestrée par Mme Christine Razanamahasoa, présidente de l’Assemblée nationale », assène le communiqué de l’Exécutif, publié vendredi en début de soirée.
Pour l’Exécutif, la présidente de la Chambre basse manœuvre « de façon fallacieuse et irresponsable avec certaines organisations et personnalités politiques de l’opposition pour suspendre le processus électoral en cours ». Il « dénonce des actions subversives tendant à ne pas respecter la Constitution » autour de la demande de report de la présidentielle du 16 novembre.
Pour le gouvernement, la présidente de la Chambre basse n’est pas habilitée à « mener une quelconque médiation électorale pour empêcher la tenue des élections démocratiques et conduire Madagascar vers une voie extra-constitutionnelle ». Il déclare qu’il « prendra ses responsabilités vis-à-vis de toute action engendrant une entorse grave au respect de la démocratie et de l’Etat de droit » .
La réaction du gouvernement intervient après l’annonce d’une demande de « suspension du processus électoral », à l’issue de la « médiation parlementaire » menée par la présidente de l’Assemblée nationale, en tandem avec le Conseil chrétien des Eglises (FFKM). « Il a été décidé par les participants le report du scrutin (…) il existe plusieurs points à régler », rapporte-t-elle à l’issue des consultations réalisées vendredi.
Un peu plus tôt dans la journée, ce sont les sénateurs et députés issus de « Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina » (IRD) qui rejettent en bloc la démarche et les résolutions issues de l’initiative menée par Christine Razanamahasoa et le FFKM. Le président sortant et le candidat Andry Rajoelina s’exprime également sur le sujet en insistant sur le maintien du scrutin à la date prévue.














