Antananarivo, 14 Mars, 11h35 – Les étudiants veulent enterrer la hache de guerre. Dans une déclaration lue à la presse lundi, les présidents des associations d’étudiants de l’Université d’Antananarivo ont demandé la fin des hostilités, notamment la fin des répressions des forces de l’ordre dans le contexte politique actuel. « Il faut respecter la valeur sacrée de la vie pour les Malgaches et cesser les effusions de sang et les affrontements », lance Mahery Andrianjaka, président de l’association des étudiants dans le département science.
Les représentants des étudiants se sont par ailleurs excusés des dommages causés par les diverses manifestations qui ont émaillé les universités récemment. « Nous nous excusons auprès des riverains qui sont victimes et qui voient leurs biens saccagés », poursuit le porte-parole. « Nous nous excusons auprès des agents des forces de l’ordre blessés mais nous demandons l’arrêt de l’utilisation des armes lourdes pour réprimer les troubles et désordres au sein de la société », ajoute-t-il.
Samedi, les différents présidents des étudiants des divers départements de l’Université d’Antananarivo ont été reçus par la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le Pr Béatrice Assoumacou. Selon le compte-rendu du ministère, plusieurs points ont été évoqués notamment le cas des bourses d’études et de l’approvisionnement en électricité du campus. Les étudiants ont déclaré qu’ils vont attendre patiemment la résolution de ces divers problèmes. « Nous vous donnons le temps de répondre à nos requêtes et nous attendons calmement l’octroi des bourses 2021-2022 et 202-2023 », soulève le porte-parole des étudiants.
Une fois de plus, les étudiants ont demandé le retour à un système classique pour la distribution des bourses et demandent l’arrêt de la digitalisation qui selon eux cause des préjudices graves aux études des étudiants. « Durant trois ans de digitalisation, des centaines d’étudiants n’ont pas reçu de bourses d’études », se plaignent les présidents. « Nos droits sont bafoués et cela crée des troubles », ajoutent-ils. Selon eux, de nombreux étudiants sont forcés d’arrêter leurs études à cause de cela.













