Antananarivo, 16 Mars, 14h49 – L’importation de riz revient en dessous de la barre des 500 000 tonnes. Le volume de ce produit importé à Madagascar en 2023 est évalué à 424 008 tonnes. Soit une différence conséquente de 320 838 tonnes par rapport au volume d’importation en 2022, d’après les chiffres de l’Institut national de la statistique (Instat), repris par la cellule de l’Observatoire du riz (ODR) dans son dernier bulletin.
Le volume du riz importé à Madagascar passait ainsi de 479 359 tonnes en 2020 pour augmenter à 629 414 tonnes en 2021. Une tendance haussière qui s’est poursuivie à 744 846 tonnes en 2022 pour finalement s’établir à 424 007 tonnes en 2023. Pour l’ODR, c’est la bonne production rizicole de la campagne 2022-2023 qui a contribué à la disponibilité du riz local et qui a conduit ainsi à la réduction du volume de riz importé l’année dernière.
Le ministère de l’Agriculture et de l’élevage avait avancé une augmentation de plus de 8% de la production rizicole en 2023 contre des hausses qui tournaient autour de 5% lors des précédentes campagnes. Pour cette année, l’Etat s’est engagé une production de 6 millions de tonnes de paddy dans le cadre de la première phase de la Stratégie nationale de développement de la riziculture. Cela implique l’extension des zones irriguées, la distribution d’engrais minéraux à combiner avec des engrais organiques aux agriculteurs, la fourniture de semences certifiées et améliorées.
Comme souligné par le Réseau de systèmes d’alerte précoce contre la famine, le riz produit localement est l’aliment de base le plus important pour les ménages du nord et du centre de Madagascar. Le riz importé est un substitut moins préféré, mais souvent consommé par les ménages pauvres, car il est moins cher que le riz produit localement et augmente de volume pendant la cuisson.
La production rizicole de la Grande île est par ailleurs destinée majoritairement à l’autoconsommation. 80% de cette production est consommée par les producteurs. Il n’y a que 20% de la production nationale qui est commercialisée, d’après ce qu’expose la Banque mondiale dans son rapport d’évaluation de la pauvreté et de l’équité qu’elle a dernièrement présenté.














