Pour le Fonds des Nations unies pour la population, le respect des droits humains est fondamental. Alors que le gouvernement vient d’adopter une loi qui introduit la castration comme peine pour les violeurs d’enfants, Lydia Zigomo directrice régionale de l’UNFPA pour l’Afrique Australe et orientale évoque des discussions avec les autorités malgaches pour garantir la protection des droits humains de chacun dans le processus. Pour elle, l’UNFPA n’impose pas et ne fait pas les lois, elle se pose en conseiller. Il en est de même pour ce qui est de l’interruption des grossesses : l’UNFPA dit donner des conseils afin que Madagascar adopte la législation adéquate et accepté par sa population.
Lydia Zigomo, Directrice régionale de l’UNFPA pour l’Afrique Australe et orientale : “On influence mais on ne fait pas les lois, les gouvernements font les lois. L’UNFPA ne fait pas les lois pour eux. »
Le Fonds des Nations unies pour la population réagit face à la nouvelle loi sur la castration.
Pour cette agence des Nations unies, les droits humains doivent être respectés et garantis en tout temps.
“A l’UNFPA nous incitons les gouvernements à appliquer et à utiliser une approche que l’on appelle transformatrice de genre mais également une approche basée sur les droits humains. On influence mais on ne fait pas les lois, les gouvernements font les lois. L’UNFPA ne fait pas les lois pour eux. Pour nous, il faut seulement que cela se base sur le respect des droits donc nous sommes en discussion avec le gouvernement avec tout le système des Nations unis à Madagascar à propos de la loi qui a été adopté afin de comprendre comment s’assurer que les droits humains de chacun soient respectés lorsqu’il s’agit d’actes criminels”, selon Lydia Zigomo
Directrice régionale de l’UNFPA pour l’Afrique australe et orientale
L’UNFPA indique user de son influence pour aider le gouvernement à prendre les bonnes décisions.
Il en est de même pour une éventuelle loi sur l’interruption des grossesses.
“Nous voulons aider les gouvernements à partir de données et statistiques sur les bonnes pratiques qui marchent et qui ne marchent pas à travers le monde, sur comment légiférer sur l’avortement ou sur les crimes liés aux violences basés sur le genre. Nous apportons les savoirs acquis des autres pays. Ce qui marche et ce qui ne marche pas afin que le gouvernement prenne des décisions éclairées”, d’après la Directrice régionale de l’UNFPA pour l’Afrique australe et orientale.
”C’est la même chose pour l’avortement. A l’UNFPA on n’encourage pas et on ne dit pas que l’avortement est une forme de planification familiale, c’est pour cela qu’on parle contraception et non d’avortement. Cependant on sait qu’il y a des bonnes pratiques concernant les circonstances dans lesquels le droit à l’avortement doit être possible. Et on dit au gouvernement ce qui se fait dans le monde afin qu’ils fassent les bonnes lois pour Madagascar. Dans certains pays ils acceptent l’avortement médical comme un droit en cas de viol ou en cas de danger pour la santé de la mère à cause de cette grossesse », conclut Lydia Zigomo.