La musique soigne des maux. L’artiste Linda Volahasiniaina se sert de la musique traditionnelle pour accompagner des enfants autistes à s’exprimer et à communiquer.
Linda Volahasiniaina n’est pas seulement une artiste aux multiples talents. Musicienne, danseuse, cinéaste, elle est aussi musicothérapeute. Avec la musique, elle peut soigner certains maux. Grâce aux sons qu’elle leur fait écouter, ou aux instruments qu’elle leur permet de jouer, l’artiste aide de nombreux enfants autistes à s’exprimer. Ceux-ci peuvent alors améliorer leur communication avec les autres.
Pour les spécialistes de la musicothérapie, la musique constitue un moyen détourné d’encourager les enfants atteints de troubles du spectre autistique à échanger avec ce qui les entoure. Linda Volahasiniaina en est aussi convaincue. C’est ainsi qu’elle donne, parallèlement aux cours de valiha et de percussion organisés au Centre d’éducation artistique Volahasiniaina, des séances de musicothérapie. Des séances qui ne sont pas toujours faciles dans la mesure où « il faut être très fort pour transmettre et partager des émotions », glisse-t-elle.
Sources et racines
«Toute personne a besoin de connaître ses sources et ses racines pour pouvoir s’identifier et conserver la vie»
Adepte de la musique traditionnelle, Linda Volahasiniaina n’hésite pas à recourir à ce genre de musique pour soigner ses « patients ». Elle rappelle d’ailleurs que les Ntaolo, ceux qui ont vécu jadis, utilisaient déjà la musique pour délivrer des soins et guérir les âmes. Mais son idée est surtout de faire découvrir puis apprécier la vraie musique malgache à ses patients. «Toute personne a besoin de connaître ses sources et ses racines pour pouvoir s’identifier et conserver la vie», explique-t-elle d’ailleurs.
Artiste touche à tout, Linda Volahasiniaina a découvert la musicothérapie dans les années 2000. Après avoir créé des chorégraphies, accompagné de nombreux artistes sur scène, réalisé des films, monté des spectacles, elle suit des ateliers où elle apprend à « soigner » avec la musique. Elle donne ses premières séances de musicothérapie en 2004, et n’a jamais cessé depuis, tout en poursuivant ses autres activités artistiques.