Antananarivo, 14 Octobre, 9h30 – L’inflation devrait rester élevée en 2025 pour Madagascar, avant de diminuer progressivement grâce à la baisse des prix du pétrole et à une meilleure production de riz. C’est la prévision avancée par la Banque mondiale, qui a mis à jour le profil-pays de la Grande île, lundi.
Dans l’édition d’octobre 2025 du rapport Africa’s Pulse, la Banque mondiale table sur un taux d’inflation de 8,5% pour 2025, avant de baisser à 8,1% en 2026 et à 7,7% en 2027. Le coût moyen du panier de biens et services couramment achetés par les ménages, tel que mesuré par l’Indice des prix à la consommation (IPC) pourrait donc augmenter de 8,5 % à la fin de cette année, selon les prévisions de cette institution de Bretton Woods. Ce qui conduira à la diminution du pouvoir d’achat de la monnaie locale.
Ce niveau d’inflation est jugé élevé par la Banque mondiale. Il est d’ailleurs supérieur à l’objectif national avancé par la Banky foiben’i Madagasikara (BFM) qui est de parvenir à un taux d’inflation à 5% à moyen terme. Avant la tension socio-politique actuelle, la Banque centrale avait prévu une décélération graduelle du rythme de l’inflation. Il devrait s’établir autour de 7,8 % à la fin de l’année 2025, suivant une trajectoire alignée à cet objectif de 5,0 %.
58,5% des banques commerciales sondées par la BFM anticipent déjà une inflation supérieure à 10% à la fin de cette année, bien avant le début de la tension sociale actuelle qui traverse le pays. Et ce, avec un éventail général de prévisions s’étendant jusqu’à 12,7%.
Si l’inflation signifie une perte de valeur réelle de la monnaie, l’absence d’augmentation de revenu équivalente contraint par exemple les ménages à réduire leurs consommations. Ils pourront également être amenés à piocher dans leurs épargnes ou encore à arbitrer leurs dépenses, en achetant des produits moins chers ou se priver de certains biens.














