Hery Rakotomanana, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) défend l’organe qu’il dirige face aux attaques dont celui-ci fait l’objet.
Un autre son de cloche à faire valoir. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) apporte sa version face aux remontrances de certains candidats après la collecte et la publication des résultats du premier tour de la présidentielle du 7 novembre.
« Il n’y a ni manipulation, ni détournement de voix au niveau de la CENI », assure le président de l’organe chargé de préparer et d’organiser les élections, jeudi, à Nanisana. Il est monté au créneau en marge d’une cérémonie de signature de contribution de l’Union Européenne au projet SACEM (Soutien au cycle électoral de Madagascar). Dans son discours, Hery Rakotomanana précise que « le résultat provisoire proclamé le 17 novembre reflète sensiblement les indications des procès-verbaux originaux envoyés depuis les bureaux de vote de Madagascar ». « Des vérifications ont été effectuées, bureau de vote par bureau de vote », précise-t-il.
Le président de la CENI revient sur les reproches formulées sur le logiciel de traitement des résultats. « Celui-ci est a été développé d’une manière transparente. Le 31 Octobre , la CENI a appelé tous les acteurs du processus électoral, à venir assister à une séance de démonstration de ce logiciel ». De plus, « ce logiciel a fait l’objet d’un audit international financé par le projet SACEM » rappelle-t-il.
Hery Rakotomanana assure pourtant que, malgré ces critiques et ces « pressions » la CENI reste « imperturbable et inflexible dans la conduite du processus électoral, neutre, transparente et indépendante ». Il assure, la disposition de l’organe qu’il dirige, à une vérification contradictoire et à « tout audit contradictoire du logiciel ordonné par la juridiction compétente », avant de lancer une pique à ses détracteurs. « La CENI devrait prendre en main les critiques, considérées régulières, afin d’améliorer les élections à venir » avant de préciser que « l’ignorance des lois en vigueur qui régit l’élection à Madagascar et les calculs politiques pour certaines personnes pour des profits personnels » conduisent à des critiques qu’il considère comme « irrégulières ».
La CENI avait subi une vague de critiques lors de la collecte et du traitement des plis électoraux. Tour à tour, des candidats exprimaient leur inquiétude concernant la manière dont l’organe chargé de préparer et d’organiser les élections, dirigeait l’opération. La semaine dernière, Andry Rajoelina, ancien président de la Transition et candidat, avait évoqué un « logiciel truqué » qui ne lui permetait pas de « dépasser la barre des 40 % » des voix, laissant ainsi entendre son manque de confiance aux résultats provisoires de la présidentielle.