Antananarivo, 26 Mai, 20h30 – Une étape décisive. Le contrat de concession ainsi que le contrat d’achat d’énergie pour le projet hydroélectrique de Volobe ont été signés ce vendredi, au Palais d’Iavoloha. Cette étape permettra à la Compagnie générale d’hydroélectricité de Volobe (CGHV), de s’attaquer à d’autres chantiers pour la mise en place de sa centrale d’une capacité 120 MW sur le fleuve d’Ivondro, à 40 kilomètres de Toamasina.
Le directeur de la CGHV, Rémy Huber, indique que son consortium et l’Etat étaient finalement parvenus à un accord « équilibré ». La durée de concession avait été fixée à 25 ans pour permettre à la CGHV d’amortir l’investissement et de céder l’infrastructure à l’Etat si celui-ci le demande. Il est également convenu la participation de l’Etat jusqu’à 20% dans l’actionnariat du promoteur de projet.
Pour ce qui est des engagements, la CGHV devra par exemple développer des partenariats avec des fournisseurs locaux et nationaux dans le respect des réglementations relatives à l’approvisionnement pendant la phase de construction. Elle devra aussi, à travers son programme RSE, produire de l’électricité pour le réseau local de la JIRAMA une fois la centrale en service, avec les communautés riveraines de la centrale de Volobe amont pour bénéficiaires.
La signature de ces contrats de concession et d’achat d’énergie de ce vendredi est certes une grande étape mais plusieurs actions doivent encore être menées, souligne le directeur général de la CGVH Rémy Huber. Il parle entre autres de la réactualisation des données socioéconomiques pour le bon avancement du processus de la sécurisation foncière, la conclusion des travaux et le bouclage financier avec les prêteurs.
Ce projet hydroélectrique, comme l’indique ple ministre Solo Andriamanampisoa est un investissement de près de 550 millions d’euros. Le barrage, avec une puissance installée de 120 mégawatts, produira à lui seul une moyenne de 750 gigawattheures par an. Il permettra un accès à moindre coût à l’électricité à deux millions de personnes, précise-t-il.
Pour le président de la République Andry Rajoelina, cette capacité est largement suffisante pour répondre aux besoins croissants de la ville du Grand port. Ce projet sortira également la Jirama de la dépendance aux énergies fossiles qui sont à la fois coûteuse et polluante. Le Chef de l’Etat indique que la compagnie nationale débourse annuellement 1 100 milliards d’ariary pour ses dépenses en fuel. C’est qui est inconcevable, surtout que seuls 23% de la population ont accès à l’électricité, martèle-t-il.
Le directeur général de la CGHV souligne que ce projet permet de construire un ouvrage hydroélectrique pour les générations futures. Le consortium qu’il dirige restituera d’ailleurs cette infrastructure énergétique aux autorités en parfait état de fonctionnement à l’issue des 25 années de concession.
Concernant le prix auquel le kilowattheure de l’énergie produite par Volobe sera vendu à la Jirama, une source proche du dossier confie qu’il sera inférieur à la fois au prix de vente actuel de la Jirama mais aussi au coût de production moyen de cette société d’Etat. Comparé à la production thermique qui est en moyenne entre 30 à 40 cents le kilowattheure, Volobe pourrait le proposer à moins de 10 cents.














