Antananarivo, 7 Juin, 6h40 – De l’amphétamine, de la métamphétamine, de la cocaïne, des opiacés dérivés de l’opium. Le ministère de la Santé publique publie les résultats des analyses effectuées sur les jeunes victimes des enlèvements. Il annonce la découverte des traces de drogue dure dans les échantillons prélevés.
« A l’étranger, ces substances sont généralement utilisées dans le cadre des viols », souligne le ministère. « Aucune des victimes des enlèvements n’a pourtant été violée », précise-t-il, s’interrogeant sur les mobiles des auteurs. « Il n’y a eu ni vol d’organe, ni demande de rançon, ni aucun autre vol », poursuit-il.
Les substances n’ont pas été retrouvées dans une seule et même victime, rapporte encore le ministère dans un communiqué publié tard dans la nuit du lundi à mardi. Leur mode d’administration diffère également d’une jeune femme à l’autre. « Certaines ont reçu du liquide sous forme de pulvérisation au visage, d’autres ont été obligées d’inhaler un mouchoir imbibé, mais il y a aussi celles qui ont été forcées d’avaler du produit liquide non-identifié », ajoute-t-il.
Les victimes se retrouvent ensuite inconscientes et sont amenées quelque part dans un véhicule, raconte encore le ministère. Une fois libérées, « celles-ci ont des hallucinations, ou se trouvent dans un état de panique et d’anxiété ». Elles peuvent également « se trouver dans un état second et ne répondent pas quand on s’adresse à elles ».
Selon le ministère, les jeunes femmes victimes des enlèvements sont âgées de 15 à 22 ans. Leur traitement et le suivi de leur état de santé sont pris en charge par l’Etat. Le suivi psychologique est placé sous la responsabilité de l’association Fitia dont la fondatrice, la première dame Mialy Rajoelina, s’est rendue au chevet de deux victimes dimanche. Les enquêtes sont par ailleurs en cours, et la police nationale a promis des récompenses à tous ceux qui donneraient des informations fiables et crédibles sur cette affaire.
Photo : Présidence de la République