Antananarivo, 28 juin, 10h35 – L’Assemblée nationale de nouveau sous le feu des projecteurs. Des députés déposent une demande de destitution de quatre membres du bureau permanent auprès de la présidente de la Chambre basse mercredi après-midi. L’information est confirmée par l’Assemblée nationale. Les deux vice-présidents Jean Brunelle Razafitsiandraofa et Jean-Jacques Rabenirina, ainsi que Jean-Michel Henri, questeur I, et Maminiaina Rabenirina, questeur III, sont dans le collimateur de la procédure engagée par une partie de leurs pairs.
« Violations répétées du règlement intérieur », est avancé comme l’un des motifs de la mise en branle de la procédure de destitution. « Ces députés vice-présidents visés sont souvent des abonnés absents à Antananarivo et laissent en permanence les députés de leur province orphelins », cite, entre autres, la proposition de résolution, pour expliquer la démarche.
« Cette initiative a pour objet d’organiser une issue à cette crise exceptionnelle », expliquent les députés, proches du pouvoir, à l’origine de la motion de destitution. Ces derniers accusent les quatre membres du bureau permanent de s’adonner à des actions « portant atteinte à l’intérêt supérieur de l’Assemblée nationale et de l’Etat Malagasy ».
Selon le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, les « membres du Bureau permanent peuvent être démis de leurs fonctions respectives en tant que membres du Bureau permanent pour motif grave par un vote des deux tiers des Députés ». Il faudra 101 votes « pour » pour les démettre de leur poste.
La fin de la session parlementaire risque d’être chaude. « Nous envisageons de demander l’urgence lors de notre prochaine séance plénière », espèrent les initiateurs de la proposition de destitution. Cela impliquerait la modification de l’ordre du jour.
Selon l’ordre du jour établi, la prochaine séance plénière est la rencontre entre les membres du gouvernement lors de questions-réponses programmé jeudi. Il s’agit du premier face-à-face entre les parlementaire et le gouvernement depuis le début de la session parlementaire. La cérémonie de clôture de la première session est programmée vendredi.
En décembre 2022, une motion de censure avait été déposée contre le gouvernement, chahutant le microcosme politique malgache et entraînant l’annulation de la séance de questions-réponses prévues. Mais l’initiative avait été torpillée sans avoir été portée en séance plénière.














