«Roméo, Juliette et tous les autres, au fond de vos bouquins, dormez en paix», chante Joe Dassin. Une simple histoire complexifiée à souhait par le matraquage Saint-Valentin de l’amour obligatoire.
Cette fois, les beaux-parleurs sont moins les charmeurs que les commerciaux qui mettent la Saint-Valentin à toutes les sauces. Aimez-vous, mais surtout il faut passer à la caisse. L’amour est très permis, tant que vous vous acquittez de l’addition. L’amour gratuit est passé de mode, il lui faut le certificat d’un péage.
Menu dédié pour un plan resto, offre exceptionnelle pour une chambre duo, gadgets et babioles spécial Saint-Valentin. Conversation illimitée à tarifs modérés, donc nouveau smartphone de rigueur. Ne pas le lui offrir en ce jour est un casus belli.
Un cœur sur un chocolat, un cœur sur un gâteau, un cœur sur la cerise…Tous les artifices commerciaux sont bons pour vendre la Saint-Valentin : le cœur en solde, remise sur le cœur… Chaque vitrine d’afficher un cœur, chaque rayon de compter un produit Saint-Valentin.
On ne parle jamais autant d’amour qu’à la Saint-Valentin, mais l’amour du 14 février est un authentique amour tarifé. Quand on aime, il ne faut surtout pas compter. Demain, peut-être ou même ce soir, l’amour fera place au quotidien. Amour d’un jour, pas toujours amour toujours.