Antananarivo, 1er Décembre, 15h30 – Un schéma qui se dessine. La Banque mondiale, par le biais de sa directrice des opérations pour l’Afrique orientale et australe, Idah Z. Pswarayi-Riddihough, aurait réitéré son engagement à participer au financement du plan d’affaires « Phenix 2030 » de Madagascar Airlines. Ce sujet aurait été abordé entre cette missionnaire de l’institution de Bretton Woods, et les ministres et hauts responsables malgaches qu’elle a rencontrés jeudi. Il en est ressorti que la Banque mondiale opte pour un financement rétroactif en faveur de la compagnie aérienne nationale, rapporte la ministre de l’Economie et des finances (MEF) Rindra Rabarinirinarison qui figurait parmi les participants à cette rencontre.
« Le financement rétroactif n’est pas comme ceux dont nous avons l’habitude de bénéficier de la part de la Banque mondiale. Cette institution prévoit à travers ce mode de financement de rembourser certaines dépenses de Madagascar Airlines », explique la ministre en charge des finances. Son département avait déjà soutenu il y a quelques jours que ce sera le Gouvernement qui fournira au préalable les fonds prévus par la Banque mondiale cette opération. Cette institution financière remboursera ultérieurement cette avance sous forme de prêt.
Le montant du financement de la Banque mondiale pour Madagascar Airlines n’est pour le moment pas encore défini. Plusieurs points restent d’ailleurs encore à régler, souligne la ministre Rindra Rabarinirinarison. L’Etat aura par exemple à conclure d’abord un accord sur son appui dans ce financement rétroactif avec la compagnie nationale. Le Grand argentier souligne en effet que l’Etat n’est pas encore actionnaire de Madagascar Airlines ; or c’est lui qui va passer un accord avec la Banque mondiale dans cette opération en faveur de la compagnie malgache. La ministre Rindra Rabarinirinarison annonçait alors la tenue prochaine d’une réunion entre les trois parties.
Madagascar Airlines est en quête de financements, qu’elle utilisera notamment pour l’amélioration de sa flotte, pour son projet de digitalisation de l’entreprise, pour combler son déficit financier de la compagnie ou encore pour rembourser les dettes qu’elle a cumulées depuis le mois d’avril 2022. Des institutions financières internationales, des banques locales, des banques de développement et d’autres investisseurs potentiels auraient déjà adhéré à son plan d’affaires. Le financement de ce plan ne devrait par ailleurs pas faire appel à l’aide des finances publiques, rassure la direction générale de la compagnie.














