Antananarivo, 15 Novembre, 15h20 – Une pratique qui persiste. Selon le ministre de l’Eau, de l’assainissement et de l’hygiène, Lalaina Andrianamelasoa, “plus de 10 millions de Malgaches pratiquent encore la défécation à l’air libre”. La célébration de la Journée mondiale des toilettes, ce vendredi, a mis en lumière les défis et les solutions pour éradiquer cette mauvaise pratique d’ici 2030.
La défécation à l’air libre a pourtant de lourdes conséquences sanitaires. « Lorsque les excréments se répandent dans l’environnement, ils attirent les mouches, responsables de la propagation de maladies. Il est donc impératif de promouvoir l’accès à des toilettes hygiéniques », rappelle le membre du gouvernement.
Selon l’enquête démographique et de santé publiée en 2021, seuls 34 % de la population malgache a accès à des installations sanitaires améliorées. Convaincre les ménages de l’importance des toilettes pour leur santé et leur dignité constitue ainsi un volet important de la stratégie nationale de lutte contre la défécation à l’air libre.
L’idée est, entre autres, d’encourager la construction autonome en mobilisant les foyers à construire leurs propres installations sanitaires. “Si une partie de l’argent dépensé dans les boissons alcoolisées était réinvestie dans l’assainissement, la majorité des Malgaches auraient déjà accès à des toilettes hygiéniques”, plaide le ministre.
Mais il s’agit aussi d’impliquer impliquer le secteur privé et les institutions financières dans la facilitation de l’accès aux matériaux et aux financements pour les ménages à faibles revenus. Par ailleurs, avec l’appui des partenaires techniques et financiers impliquées dans le volet eau, hygiène et assainissement (wash), de nombreuses communes ont déjà déclaré avoir mis fin à la défécation à l’air libre. Mais le défi à relever reste encore important.
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