Antananarivo, 11 Juillet, 8h50 – Précision. L’Assemblée nationale tient à clairement souligner dans le règlement intérieur qu’elle vient d’adopter, tard dans la nuit de ce mercredi, l’attribution du poste de septième vice-président à un député de l’opposition et non uniquement à une personnalité de l’opposition. Il s’agit de l’une des modifications que les nouveaux députés ont tenu à apporter dans le texte qui régit leur fonctionnement quotidien.
Lors des deux précédentes législatures, le poste de septième vice-président est resté vacant jusqu’à la fin des mandats. Lors de la dernière législature, la majorité n’a pas accepté que le chef de l’opposition à l’Assemblée nationale ne soit pas un député élu bien qu’un siège supplémentaire ait déjà été installé dans la salle de séance pour l’accueillir.
Avec la nouvelle disposition adoptée mercredi soir, l’Assemblée nationale entend mettre le règlement intérieur en conformité avec la loi modifiant le statut de l’opposition adoptée en 2021. Dans ce texte, il est indiqué que “les députés membres de l’opposition parlementaire désignent parmi eux par voie consensuelle le chef de l’opposition officiel”. Et “à défaut d’accord”, ce chef de l’opposition officiel avec rang de vice-président de l’Assemblée nationale doit être le chef du groupe parlementaire formé par le parti politique d’opposition ou par le groupe de partis politiques légalement constitués avant les élections législatives et ayant le plus grand nombre de députés” élus.
Lors des discussions relatives au règlement intérieur, il a ainsi été évoqué que ce chef de l’opposition soit issu de la plateforme Firaisankina qui se présente comme principal groupement d’opposition au sein de la nouvelle assemblée. La loi prévoit que sa désignation intervienne au olus tard 60 jours après la présentation du programme de mise en oeuvre de la politique générale de l’Etat par le Premier ministre.
Au total, 19 articles ont subi une modification lors des travaux de commission qui ont débuté dans la matinée du mercredi. Les députés ont retenu la modification de 18 articles en séance plénière qui s’est déroulée tard et dans une ambiance de débat houleux, notamment lors de la discussion sur la formation des groupes parlementaires.