Antananarivo, 27 Avril, 10h45 – Le cyclone Freddy qui a atterrit sur la côte Est de l’île le 21 février n’a pas seulement causé un impact dévastateur sur le pays. A part forcer des milliers de personnes à se déplacer, ce cyclone avait également causé de lourdes pertes en vies humaines et en moyens de subsistances, estimées initialement à 481 millions de dollars. Cette estimation est soulignée dans le communiqué relatif au versement des indemnités d’assurance visant à soutenir la reconstruction du pays après le passage de ce cyclone, mercredi.
Il est également souligné dans ce communiqué qu’au 10 mars 2023, le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) a fait état de 10 morts causés par le passage de cyclone. A ces victimes s’ajoutent 10 000 personnes touchées, environ 45 000 personnes déplacées et plus de 10 300 habitations et écoles détruites.
Des représentants du groupe de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (ARC) et de la Banque africaine de développement (BAD) ont donc remis au Gouvernement malgache ainsi qu’au Programme alimentaire mondial (PAM) deux chèques d’indemnités d’assurance d’un total de 1,5 millions de dollars dans le cadre du programme Replica de l’ARC. « Ces indemnités d’assurance sont le fruit de la collaboration de nombreuses parties prenantes afin de renforcer la résilience de Madagascar face aux ravages des cyclones tropicaux », précise le groupe des donateurs de cette mutuelle panafricaine.
Pour pouvoir bénéficier de ces indemnités, le Gouvernement et le PAM ont souscrit deux contrats d’assurances contre les cyclones pendant la saison cyclonique 2022-2023 auprès de la filiale d’assurance du groupe ARC. La participation de Madagascar au cycle d’assurance de l’ARC a été rendue possible grâce au Programme africain de financement des risques de catastrophe (ADRiFi) qui a financé une partie de la prime d’assurance.
Le gouvernement reste disposé à entreprendre les mesures nécessaire pour poursuivre son engagement afin d’assurer la pérennisation de ce mécanisme d’assurance en tant qu’instrument adapté au contexte de vulnérabilité de Madagascar face aux aléas climatiques, indique la ministre de l’Economie et des finances (MEF) Rindra Rabarinirinarison. Le Grand argentier rappelle que la Grande île « est sujette à des catastrophes climatiques dont la fréquence et l’intensité ne cessent d’accroître ces dernières années et que les dégâts occasionnés sont plus violents et les coûts de plus en plus importants ».














