L’insularité typiquement malgache ne nous fait voir que la CAN avec la participation inédite de Madagascar à la phase finale. Pourtant, la Copa America, celle qui regroupe le Brésil (5 fois champion du monde, 8 Copa America) et l’Argentine (2 fois champion du monde, 14 Copa America), aligne pour cette édition 2019, cinq champions d’Europe avec Liverpool, cinq champions d’Angleterre avec Manchester City, cinq champions d’Espagne avec Barcelone.
Avec des stars comme Alexis Sanchez (Chili, Man United), Arturo Vidal (Chili, Barcelone), Dani Alves (Brésil, PSG ex-Barcelone), Felipe Coutinho (Brésil, Barcelone), Roberto Firmino (Brésil, Liverpool), Thiago Silva (Brésil, PSG), Gabriel Jesus (Brésil, Manchester City), Edinson Cavani (Uruguay, PSG), Luis Suarez (Uruguay, Barcelone), Sergio Aguero (Argentine, Man City), dont les maillots floqués de leur nom sur tous les étals du monde entier font foi de leur célébrité planétaire.
Sans même parler de la star absolue, le Galactique à lui tout-seul, Lionel Messi, qui a tout gagné avec le FC Barcelone mais qui court toujours après un premier titre avec l’Argentine, avec la «malédiction» de quatre finales perdues : une en Coupe du Monde, trois en Copa America. Depuis le départ de Diego Maradona, un des meilleurs joueurs de tous les temps, l’Argentine détient le triste record de sept défaites en autant de finales, toutes compétitions confondues : Coupe du Monde 2014 ; Copa America 2004, 2007, 2015, 2016 ; Coupe des Confédérations 1995, 2005.
On envoie Fatma Samoura, secrétaire générale de la FIFA, «auditer» la Confédération africaine de football, mais qui pour auditer ce téléscopage de calendriers qui voit trois compétitions sous l’égide de la FIFA se disputer en même temps : Copa America (Brésil, 14 juin au 7 juillet, 46ème édition), Coupe d’Afrique des Nations (Égypte, 21 juin au 19 juillet, 32ème édition), Coupe du Monde féminine (France, 7 juin au 7 juillet, 8ème édition)…
Et auditer également la participation incongrue du Qatar et du Japon à une compétition d’Amérique latine (CONMEBOL). La FIFA a toujours eu une conception particulière de la géographie (comme l’affiliation à l’UEFA européenne d’Israël), mais plutôt que d’aller chercher des surnuméraires en Asie, il semble plus naturel de fondre en une seule entité les 10 nations d’AmSud et les 41 autres d’Amérique du Nord, Centrale et des Caraïbes (CONCACAF). La FIFA associe bien dans l’Asie (AFC), le Moyen-Orient et l’Extrême-Orient, depuis le Liban ou le Qatar jusqu’à la Chine et le Japon, en passant par l’Inde ou l’Indonésie.
Bien entendu, ce sont là, assurément, des considérations «étrangères» à la plupart de ceux qui ont mis des œillères CAN et Barea.