Bienvenue dans cette nouvelle édition du “chiffre du jour”. C’est l’émission de décryptage de chiffre marquant de l’actualité, présentée quotidiennement sur 2424FM, que vous êtes sur le point de suivre. Puisque nous nous intéressons aux actualités, sachez que la Banque mondiale a sorti mardi sa “Note de conjoncture économique de Madagascar”.
Cette institution financière y apporte son analyse sur les évolutions récentes de l’économie malgache et présente ses perspectives à moyen terme.
Aussi, nous avons décidé de nous baser sur le contenu de ce document pour cette édition du chiffre du jour.
Et ce, afin de parler d’emplois, ou plutôt de rémunération.
Selon la Banque mondiale, les 25 % des entreprises les plus productives à Madagascar parviennent souvent à offrir des salaires jusqu’à sept fois plus élevés que ceux offerts par les 25 % d’entreprises les moins productives.
Les entreprises les moins productives auront donc jusqu’à multiplier par 7 le montant des salaires qu’elles proposent pour être au même niveau de salaires que les entreprises les plus productives du pays. La Banque mondiale s’en tient à la logique, comme quoi plus une entreprise a une productivité plus élevée, mieux elle est en mesure de créer des emplois mieux rémunérés mais surtout, et plus elle participe à la croissance économique du pays. Or, la Banque mondiale fait part de la diminution de la productivité des entreprises à Madagascar, notamment au cours des vingt dernières années.
La productivité des entreprises malgaches est même considérée parmi les plus faibles au monde. L’exemple qu’avait pris la Banque mondiale est que “le travailleur malgache moyen est aujourd’hui trois fois moins productif que le travailleur moyen en Afrique subsaharienne”. Alors, qui sont les entreprises les plus productives à Madagascar?
Eh bien, pour la Banque mondiale: ce sont surtout les entreprises qui ont les moyens d’investir dans la recherche et le développement. Ce sont également les entreprises étrangères, gérées par des hommes, qui ont souvent des niveaux de productivité élevés. La tâche est moins facile pour les entreprises locales, à plus forte raison pour celles dirigées par des femmes. La Banque mondiale souligne les défis auxquels ces entreprises font face, comme l’accès limité au financement, aux certifications de qualité ou encore à une main-d’œuvre qualifiée.
En gros, c’est une partie du contenu de ce rapport de la Banque mondiale que je vous ai présenté aujourd’hui. Nous aurons certainement l’occasion de les analyser dans les prochaines éditions de cette rubrique. En tout cas, je vous donne déjà rendez-vous pour demain pour un nouveau chiffre. Je compte sur vous pour être au rendez-vous!
Le chiffre du jour, décryptage d’un chiffre qui marque l’actualité. Une rubrique à suivre sur 2424FM 92.2Mhz avec notre journaliste Rado Andriamampandry