Antananarivo, 27 septembre, 20h05 – Un choix signalé. « Nous, candidats, avons pris la décision de suspendre notre pré-campagne à partir de samedi », informe Siteny Randrianasoloniaiko, à la sortie de la rencontre des prétendants à la course à la magistrature suprême avec une mission électorale dépêchée par le Secrétaire général des Nations unies, mercredi à Andraharo. « Nous allons nous concentrer sur la recherche de solutions afin que nous puissions avoir une élection transparente, acceptée par tous, afin d’éviter une crise, répétitive », avance-t-il pour expliquer l’initiative.
« Nous allons solliciter [le président sortant et candidat Andry Rajoelina] pour notre prochaine réunion [avec le Conseil chrétien des Eglises ou FFKM] », déclare Siteny Randrianasoloniaiko. « Il était absent lors de la rencontre d’hier [mardi]. Ces rendez-vous servent à chercher une solution », martèle le député élu à Toliara.
Jusqu’ici, une dizaine de candidats dénoncent ce qu’ils considèrent comme étant des violations des textes en vigueur en vue de la présidentielle du 9 novembre. Ils expriment, entre autres, leur désaccord sur la validation de la candidature du président sortant Andry Rajoelina par la Haute cour constitutionnelle (HCC) et le transfert des pouvoirs au gouvernement pour assurer collégialement les fonctions du chef de l’Etat. Chacun d’entre-eux organise des rassemblements avec leurs partisans en parallèle à des réunions pour discuter de l’environnement électoral qu’ils jugent peu propices à la tenue du scrutin.
« Il existe un traitement inégalitaire des candidats », reprend Jean-Jacques Ratsietison. « Comment voulez-vous aller à l’élection alors que vous ne pouvez même pas vous exprimer alors que les autres peuvent le faire ? », se demande-t-il. Le candidat numéro 12 pour évoquer la réponse négative à une demande d’utilisation du Palais des sports et de la culture pour un rassemblement prévu pour ce vendredi.
Le président sortant et candidat Andry Rajoelina ne fait pas de déclaration depuis sa démission le 9 septembre. Ses partisans s’organisent pour lui exprimer leur soutien pour un nouveau mandat à la tête de l’Etat.
De son côté, le Premier ministre Christian Ntsay martèle que l’élection, dont la période officielle de propagande s’ouvre le 10 octobre, constitue l’« unique voie possible » pour rester dans la constitutionnalité. Le chef du gouvernement prévient contre une « crise créée » et se fonde sur les décisions de la HCC pour « avancer dans le processus électoral ». La Cour, elle, s’est exprimée pour expliquer le bien-fondé de ses décisions.














