Antananarivo, 3 novembre, 15h06 – Le bras de fer reste engagé. Les autorités multiplient les sorties pour rappeler le caractère illégal du rassemblement indiqué par le Collectif des candidats sur la Place du 13 Mai. « La manifestation concoctée par un groupe de personnes demain [samedi] 4 novembre n’a pas obtenue l’autorisation du représentant de l’Etat », indique Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa, ministre de la Justice, à son bureau à Faravohitra, vendredi dans la mi-journée. Elle réitère que « la velléité de ceux qui veulent mener [la manifestation] constitue une infraction aux yeux de la loi ».
Parallèlement, la Garde des sceaux tient à souligner que les candidats qui veulent faire de la campagne électorale sont soumis à une déclaration préalable auprès de représentant de l’Etat. « Tout cela n’est qu’un rappel des précédentes déclarations du gouvernement », indique Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa.
Quelques heures plus tôt, c’est Jean Jugus Razafiarison, directeur général de l’administration du territoire auprès du ministère de l’Intérieur et de la décentralisation qui est monté au créneau. Il réexplique le régime déclaratif lié à une manifestation dans le cadre d’une campagne électorale et le régime d’autorisation qui régit les autres rassemblements en dehors de la propagande. « Aucune réunion ne peut être tenue sur la voie publique », précise-t-il dans une vidéo publiée sur la page Facebook du ministère.
Jean Jugus Razafiarison soulève toutefois les exceptions aux dispositions légales. « Le représentant de l’Etat peut, soit interdire, soit suspendre soit annuler une manifestation s’il décèle un risque à pouvant troubler l’ordre public », avance-t-il.
Le Collectif des candidats appelle à un rassemblement sur la Place du 13 Mai pour ce samedi. Les partisans du candidat Andry Rajoelina annoncent également un carnaval et un podium dans la capitale le même jour.













