Antananarivo, 18 Avril, 13h20 – Andry Rajoelina a révélé à la presse quelques détails de sa rencontre avec son homologue français, Emmanuel Macron. Selon le président malgache, plusieurs points seront abordés lors de la visite du président français à Madagascar. « Plusieurs accords seront certainement signés », déclare-t-il ce vendredi matin à Mandroseza. Parmi les sujets évoqués, il y a la question des dettes malgaches envers la France. « Nous allons négocier avec lui la manière de gérer ces dettes », confie le président de la République. Celui-ci mentionne deux options possibles à savoir l’effacement partiel ou le swap dette. Cette dernière solution consisterait à « ne pas payer les dettes mais utiliser les fonds pour des projets. Et il y a déjà des pays qui choisissent de le faire avec nous », ajoute-t-il.
Le président français Emmanuel Macron est attendu à Antananarivo le 23 avril prochain pour une visite d’État et ensuite pour participer au sommet des chefs d’État de la Commission de l’océan Indien (COI) le lendemain. Une rencontre avec son homologue malgache est prévue le 23 avril, suivie de la signature de plusieurs protocoles d’accords dans les domaines de l’agriculture, de l’éducation, de l’énergie et des infrastructures. Selon le président de la République, la construction d’un barrage hydroélectrique avec la France sera également discutée. “Il y aura certainement une signature d’un protocole d’accord dans ce sens”, lance-t-il.
Dans le domaine de l’éducation, Andry Rajoelina a évoqué ce vendredi la construction d’une université en partenariat avec la France pour améliorer la qualité de l’éducation à Madagascar. « Elle sera peut-être jumelée avec la Sorbonne », précise-t-il. « L’idée est de former sur place des dizaines de milliers d’étudiants et d’éviter d’envoyer 200 étudiants à l’étranger », explique-t-il. Le président malgache évoque également la formation de spécialistes en médecine avec la France. « Madagascar avait accueilli dans les années 1970 des patients en provenance de La Réunion et de l’île Maurice, des Seychelles ou des Comores. Actuellement, ce n’est plus le cas. Les professeurs et spécialistes se font rares à cause du manque de formation. Nous allons demander au gouvernement français la possibilité de former en France une cinquantaine, voire une centaine de spécialistes », conclut-il.
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