Antananarivo, 22 Août, 10h55 – Des relents de discrimination. Le rapport international sur la liberté religieuse de 2023 sur Madagascar met en avant les difficultés auxquelles les Musulmans résidant sur la Grande île font face. Selon ce rapport publié en juillet 2024, certains dirigeants musulmans évoquent une loi sur la nationalité qui affecte les Musulmans de manière disproportionnée. Ce texte “empêche les descendants d’immigrés d’acquérir la citoyenneté, même après plusieurs générations de résidence”, résume le rapport.
⭕“Les difficultés pour obtenir des documents et des services officiels en raison de la consonance non malgache de leur nom” sont également signalées. Tout comme les harcèlements et les moqueries dont ils font parfois l’objet de la part de certains fonctionnaires du gouvernement. Et ils sont parfois aussi considérés comme des étrangers même s’ils possèdent la carte nationale d’identité, indique encore le rapport.
⭕Selon le rapport, quelques dirigeants musulmans rapportent les appréciations de “certains individus” qui les associent à des islamistes et des extrémistes. La plupart évoquent néanmoins “des relations généralement bonnes entre les membres de leur communauté et les autres confessions dans l’ensemble du pays”, précise le rapport.
⭕Un dirigeant de la communauté musulmane de Mahajanga assure également que “les Musulmans de sa région ne subissaient pas de discrimination et ne se voyaient pas refuser de documents officiels en raison de leur foi”. Ce responsable indique même que dans cette ville qui recense une importante population musulmane, “les femmes et les filles musulmanes pouvaient décider de porter ou non un voile à l’école et au travail sans ingérence de l’État”.














