Antananarivo, 21 Novembre, 13h25 – « Mampalahelo anakahy ». « Cela me rend triste ». Andry Ramaroson, ministre de l’Energie et des hydrocarbures, réagit après l’incendie de la centrale thermique de Marolambo par une foule en colère dimanche soir. « C’est comme si la destruction était devenue notre culture. Est-ce qu’on nous a éduqué pour détruire les biens », se désole-t-il, interrogé par la presse en marge d’une visite de chantier à Ambositra. « Tout est parti en fumée, il ne reste plus rien de la centrale », poursuit-il.
Andry Ramaroson se dit d’autant plus triste qu’après l’incendie de la centrale, les habitants de Marolambo seront complètement privés des matchs de la Coupe du monde. Or, à l’entendre, la foule avait mis le feu à la centrale pour manifester son mécontentement face à l’absence d’électricité dans le district depuis quelques jours. « La centrale était en panne et n’a pas été réparée à temps, c’est ce qui a mis les gens en colère », indique le ministre. « Il faudra du temps pour installer une nouvelle centrale thermique, un mois, au mieux deux semaines », précise encore Andry Ramaroson.
Au-delà des regrets, le ministre en charge de l’Energie pointe également du doigt ce qu’il qualifie de lenteur et de laxisme au niveau de la Jirama. Il martèle qu’un nouveau groupe électrogène destiné à Marolambo était arrivé à Toamasina depuis trois mois et que l’acheminement devait avoir commencé depuis deux semaines. Mais « la Jirama a toujours dit qu’elle ne trouvait pas les moyens d’acheminer le matériel, qu’elle n’avait pas trouvé de transporteur », s’indigne Andry Ramaroson.
Voulant en finir avec ce qu’il qualifie de « prétexte transport », le ministre annonce la construction d’une centrale solaire dans cette localité enclavée de l’Est du pays. Cette centrale, qui ne devrait être achevée que dans six mois au plus tôt, sera « affectée à la Jirama mais entièrement prise en charge par le budget du ministère », précise-t-il.
Photo : Gouvernorat d’Atsinanana