Antananarivo, 12 Mai, 8h47 – L’apaisement ne semble pas en vue à l’Université d’Antananarivo. La section tananarivienne du Syndicat des enseignants chercheurs et des chercheurs enseignants (Seces) brandit la menace d’une « grève illimitée » si aucune solution satisfaisante n’est proposée par les autorités dans les prochains jours. Le syndicat annonce « une évaluation de la situation auprès la semaine prochaine » et s’attend à des propositions de la part de l’Etat.
Pour l’heure, la section affirme poursuivre et même renforcer son mouvement « Universités et centres de recherche morts jusqu’à ce que des solutions satisfaisantes et durables soient mises en place ». Une rencontre avec la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Mesupres), le professeur Elia Béatrice Assoumacou, a eu lieu la semaine dernière sur l’évolution du dossier relatif au projet de loi sur l’autonomie des universités. Celle-ci ne semble pourtant pas avoir satisfait le syndicat.
Une rencontre avec le Haut conseil pour la défense de l’Etat de droit et de la démocratie (HCDDED) a également eu lieu vendredi mais le Seces ne semble pas non plus y avoir trouvé son compte. Les explications apportées par Florent Rakotoarisoa, président de la Haute cour constitutionnelle (HCC) en marge d’un événement organisé par l’institution n’ont pas contribué à apaiser la tension.
Aux revendications liées au projet de loi s’ajoute la frustration des syndicalistes liée aux « retards répétés » du paiement des salaires aussi bien du personnel enseignant et chercheur que du personnel administratif et technique. Le syndicat dénonce également « l’expérimentation d’une digitalisation non maîtrisée » sur les étudiants. Autant de motifs qui lui font fortement craindre le recours à une grève générale.