Antananarivo, 12 Mai, 7h50 – QMM prévoit de lancer un audit social à Taolagnaro. C’est une des nouvelles propositions avancées par cette compagnie minière, pour régler les tensions sociales liées à son exploitation. Cette démarche vise à recueillir les préoccupations des communautés locales, « en tenant compte de l’ensemble des communautés dans leur pluralité », souligne-t-elle dans un communiqué publié mercredi.
« L’objectif est de définir un cadre d’échange et une démarche participative renforcés des communautés, en les associant de manière plus vertueuse au développement du projet minier », soutient la compagnie. « Ceci permettra de mieux travailler ensemble mais surtout de garantir des retombées sociales et économiques totalement en adéquation avec les attentes et l’ensemble des besoins des communautés, avec des impacts tangibles et durables », poursuit-elle.
D’autres initiatives pour mieux répondre aux situations spécifiques de chaque communauté ont été avancées. Ainsi à Andrakaka, QMM entend par exemple lancer un état des lieux complet de l’impact de la mise en place au lancement de ce projet minier. L’objectif est qu’à termes, des solutions plus avantageuses et durables pour les communautés soient apportées.
Ces dispositions sont prises après la publication des résultats d’enquête de perception communautaire qu’avait effectué le réseau Publiez ce que vous payez (PCVP). L’étude portait sur les relations entre QMM et les communautés voisines de sa zone d’exploitation minière. Cette coalition avait signalé les divisions de la commune par rapport à ce projet, le manque de transparence ou encore des plaintes sans réponse. Elle rapportait également la perte d’accès aux ressources naturelles, mais surtout la dégradation de la qualité de l’eau et la perte de revenus.
Sur ces derniers points, la publication des résultats des analyses des eaux prélevés à proximité du seuil déversoir de QMM, dans lesquels des poissons morts étaient trouvés, est toujours attendue. La compagnie minière, qui reste confiante, estime que la publication de ces résultats permettra d’apaiser définitivement la tension et d’aplanir les incompréhensions nées de l’interdiction de pêche dans ces eaux.














