Les acteurs de la protection de l’environnement déplorent l’absence de volonté politique dans la répression de la déforestation. Ndranto Razakamanarina, président du Conseil d’administration de l’Alliance Voahary gasy (AVG) regrette que « la déforestation soit quasiment impunie à Madagascar alors que ces cinq dernières années, elle a empiré ».
À l’entendre, cette absence de répression est surtout due à une absence de volonté politique. « La volonté politique est quasiment absente », a-t-il ajouté en marge de l’atelier de renforcement des capacités des acteurs de la société civile en droit de l’environnement qui s’est tenu jeudi et vendredi derniers à Analakely.
Cette absence de volonté politique se traduit, entre autres, par l’insuffisance des moyens octroyés aux acteurs du contentieux de l’environnement. Ndranto Razakamanarina donne l’exemple du « budget alloué à ce secteur qui n’est pas proportionnel aux attentes prescrites dans le plan national pour le développement (PND) ».
Mais les acteurs ne connaissent pas toujours non plus les tenants et les aboutissants des différents cadres juridiques protégeant l’environnement. C’est afin de mieux les informer et de les sensibiliser à ce thème que l’atelier relatif au droit de l’environnement a été organisé en collaboration avec le ministère en charge de l’Environnement et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Un atelier en marge duquel Ndranto Razakamanarina a également appelé les autorités à doubler de vigilance durant la période électorale. « Certaines personnes, particulièrement les politiciens, profitent de cette période pour aller à l’encontre des lois et échapper aux sanctions », a-t-il soulevé.