Madagascar va de plus en plus dans la mauvaise direction en ce qui concerne la déforestation. Le Parc national Mikea, dans le Sud de l’île, n’échappe pas à ce triste constat. À part les arbres abattus qui s’éparpillaient en lots, une cinquantaine de sites de charbons y ont été découverts dernièrement. Au total, 12 ha de forêts sont touchés par cette pratique illégale selon le communiqué du Madagascar National Parks (MNP) du 26 novembre.
Dix personnes ont été arrêtées et déférées au parquet du Tribunal de première instance de Toliara lundi. Elles sont soupçonnées d’être impliquées dans la mise en place de ces sites, avec en prime, la mise en place illégale de campements à l’intérieur du parc.
Vingt-cinq autres pré-foyers d’environ huit mètres de longueur, quatre mètres de largeur et 1 mètre 50 de hauteur étaient également observés sur place. Face à un tel désastre, la Direction du Parc national Mikea a aussitôt déposé une plainte auprès des autorités judiciaires.
Les personnes, prises en flagrant délit, défrichant la forêt et érigeant illégalement des campements dans le Parc national Mikea, ont été arrêtées lors d’une mission d’une brigade mixte, constituée par des éléments de la Direction régionale de l’environnement, de l’écologie et des forêts, de ceux de la gendarmerie, ainsi que de l’équipe du Parc national Mikea le 19 novembre à Toliara II.
Ce parc fait partie des 43 aires protégées gérées par MNP. Le site se situe entre les districts Toliara II et de Morombe, là où se trouve le peuple autochtone Mikea. Il abrite une faune et une flore importantes. C’est le cas des 63 espèces d’oiseaux dont 58% endémiques, neuf espèces de lémuriens, huit espèces de micromammifères, six espèces de chauves-souris, 20 espèces de faunes classées par l’Union internationale de la pour la conservation de la nature (IUCN), trois espèces de baobab endémiques.