Antananarivo, 5 Juillet, 13h13 – Edgard Razafindravahy confirme devant les acheteurs internationaux et les importateurs de vanille que le marché de la vanille sera désormais contrôlé. L’objectif, insiste-t-il durant la rencontre internationale qui s’est tenue lundi à Paris, est de « voir de près les conditions et le niveau de vie des planteurs ».
Avec la mise en place du Conseil national de la vanille (CNV), l’Etat malgache entend « contrôler le respect des mesures et des règles mises en place pour gérer la filière vanille à Madagascar », indique un communiqué du ministère de l’Industrialisation, du commerce et de la consommation publié ce mardi. « Nous voulons un marché basé sur la transparence et un marché équitable », poursuit le communiqué, rapportant les propos du ministre, également président du Conseil national de la vanille.
Le déplacement à Paris était destiné à convaincre les acheteurs internationaux et les importateurs à ne pas acheter la vanille à moins de 250 dollars le kilo, avait tenu à préciser le ministre devant les députés la semaine dernière. C’est ce prix qui permet aux importateurs d’acheter la vanille verte à 75.000 ariary auprès des planteurs, précise encore le ministre. « 75.000 ariary, soit 20 euros, ce n’est rien par rapport à la production des paysans », poursuit encore le ministère.
A défaut de pouvoir sévir contre les acheteurs et les importateurs, le ministère insiste sur les sanctions qui attendent leurs partenaires commerciaux. « L’agrément des exportateurs qui ne respectent pas le prix plancher de 250 dollars le kilo sera retiré, indépendamment des sanctions complémentaires qui pourraient leur être infligées », souligne encore le ministre.
Photo : Ministère de l’Industrialisation, du commerce et de la consommation