Antananarivo, 25 Novembre, 22h10 – Ahmad, président « suspendu » de la Confédération africaine de football (CAF) n’entend pas se laisser faire. Dans un tweet publié ce mercredi soir, il dit « contester la sanction prononcée » contre lui par la Chambre de jugement de la commission d’éthique de la Fédération internationale de football association (Fifa). Il soutient, à la même occasion, que « au delà de [son] cas, c’est l’autodétermination du football en Afrique qui est attaqué ». Le tweet de l’ancien président de la Fédération malgache de football (FMF) accompagne un communiqué de son « équipe » qui annonce le dépôt d’un « appel devant le tribunal arbitral du sport (TAS) afin de contester fermement la condamnation ».
Cette décision, estime l’équipe d’Ahmad, « n’a pas été rendue de façon juste et impartiale ». Celle-ci dénonce, entre autres, « un conflit d’intérêt et un problème de manque d’impartialité évident » du cabinet d’audit chargé d’enquêter l’administration du football africain. Ledit cabinet, soutient-elle, « oeuvrait jusque là pour la CAF et sous son mandat ». L’équipe d’Ahmad évoque également « une possible implication de la Fifa dans le travail de la commission d’éthique » pourtant censée être indépendante.
Elle déplore l’existence de fuites d’informations dans une procédure censée être confidentielle, et regrette que l’audition du président suspendu ne se soit pas tenue selon les standards attendus et habituels. Celui-ci, souligne le communiqué, se serait d’ailleurs vu refuser le droit de présenter une partie de ses témoins. Soulevant la précipitation de la Chambre de jugement de la commission d’éthique à publier un jugement « sans communiquer les motifs de la sentence », l’équipe d’Ahmad craint que la condamnation soit un prétexte pour « empêcher le président Ahmad d’être réélu à la présidence de la CAF lors des élections prévues en mars 2021, en dépit de nombreux soutiens déjà déclarés en sa faveur ». Afin de poursuivre sa campagne en vue des élections à la direction de la CAF, Ahmad assortit son appel d’une demande d’effet suspensif.