Antananarivo, 14 juillet, 9h00 – Prudence. Les techniciens malgaches pensent que la qualification à la Coupe du monde 2026 à la suite du tirage au sort jeudi à Abidjan , en Côte d’Ivoire, s’apparente à un parcours de combattants. Mais l’espoir existe à condition de mettre le paquet pour aller chercher cette qualification.
Romuald » Rôrô » Rakotondrabe, sélectionneur des Barea, estime que les Barea se trouvent dans un « groupe relevé » voire un « groupe de la mort ». Madagascar se trouve dans le groupe I, aux côtés du Mali, tête de série, du Ghana et de la Centrafrique, qui l’ont malmené récemment, des Comores et du Tchad.
Le sélectionneur national voit deux équipes qui se détachent dans le groupe de Madagascar. » Le Mali a une belle équipe et joue très bien. Le Ghana, que nous reverrons encore, est une nation qui a l’habitude de participer à ce rendez-vous », note-t-il.
Bruno Jaozara, ancien gardien et ancien capitaine de l’équipe nationale, abonde dans le sens de la réaction de « Rôrô » en voyant le Mali et le Ghana comme des » adversaires coriaces ». Il voit dans les confrontations avec la Centrafrique des matchs de revanche » . » Nous avons perdu contre elle par accident », rappelle-t-il, avec une équipe nationale « en désordre » lors des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2024). Il classe les « Comores parmi les outsiders. »
Malgré le niveau relevé du groupe, Bruno Jaozara estime qu’il existe un espoir de voir les Barea au Mondial 2026. « C’est un groupe qui peut être jouable. Au moins nous pourrons espérer la place du meilleur deuxième », escompte l’ancien international.
Pour l’ancien gardien de l’AS Adema, les Barea peuvent faire des résultats « à condition de bien se préparer » et d’avoir un bon état d’esprit des joueurs. Il rappelle l’envie des joueurs lors du match face aux Black Stars du Ghana à Mahamasina, en Juin.
Titi Rasoanaivo, coach du Centre de formation de football d’Andoharanofotsy (CFFA), tire justement l’attention sur la partie préparation. « On parle d’une Coupe du monde. Pour les grandes nations de football en Afrique, c’est une affaire nationale. Tout le monde se donne les mains. L’Etat, les partenaires, les supporters œuvrent ensemble pour voir leur équipe nationale au Mondial », soutient-il.
Le coach vainqueur du championnat national 2022 rappelle l’importance du soutien des forces vives dans la campagne de qualification pour ce Mondial co-organisé par les Etats-Unis, le Canada et le Mexique. « Chez nous, ce n’est pas encore une priorité. On ne se donne pas vraiment les moyens pour la qualification », déplore Titi Rasoanaivo.
Pour l’heure, Madagascar n’a pas encore de sélectionneur attitré pour diriger les Barea dans cette campagne. Le contrat avec Rôrô prendra fin après la dernière journée des éliminatoires de la CAN 2024 face à l’Angola. Il faudra attendre les nouveaux membres de la Fédération malgache de football (FMF) en octobre pour désigner le coach de l’équipe nationale alors que les deux premières journées des éliminatoires du Mondiale 2026 se déroulent du 13 au 21 novembre.
Dans le nouveau format de la Coupe du monde avec 48 participants, l’Afrique aura neuf représentants, qualifiés directement après la phase de poules, et un autre supplémentaire via les barrages. Les quatre meilleurs deuxièmes joueront des pré-barrages. Le vainqueur de cette étape disputera les barrages avec d’autres nations issue des qualifications en Asie, en Amérique centrale et en Océanie.














