Pour contribuer à mettre fin à la corruption qui gangrène le pays, Transparency International – Initiative Madagascar collabore avec les établissements scolaires et universitaires dans l’éducation des jeunes.
Une stratégie novatrice. Pour affronter de façon radicale la corruption, la section malgache de l’Organisation non-gouvernementale Transparency International entend « miser sur les citoyens, notamment les jeunes ». En travaillant avec les institutions qui forment les jeunes, l’organisation espère « déraciner la corruption », ainsi que le souligne Ketakandriana Rafitoson, directeur exécutif de Transparency International – Initiative Madagascar (TI-IM), le 23 novembre à Antsahavola.
La collaboration se fait à travers la mise en place des clubs anti-corruption appelés « Clubs Fongotra » auprès des établissements scolaires et universitaires. Les citoyens y sont formés, dès leur jeune âge, à dire « non à la corruption ». « Notre objectif est de déraciner la corruption », a martelé Maître Alex Rafamantanantsoa, président de TI-IM vendredi à l’occasion de la cérémonie de signature des conventions entre son organisation et les établissements adhérant à l’initiative.
Pour TI-IM, l’implication des jeunes dans la lutte contre la corruption est stratégique dans la mesure où « 62% de la population malgache est constitué de jeunes », ainsi que le rappellent les responsables. Déplorant une « pratique enracinée et entrée dans les habitudes dans tous les secteurs et notamment au niveau des services publics », Maître Alex Rafamantanantsoa insiste sur l’importance de l’éducation dans les démarches anti-corruption.
Plusieurs établissements sur Antananarivo se sont engagés avec TI-IM dans la mise en place des clubs Fongotra. Dans leurs allocutions respectives, les responsables de ces institutions ont également reconnu le rôle que doit avoir la formation et l’instruction dans la lutte contre la corruption.
Selon le classement annuel établi par Transparency International, Madagascar figure parmi les pays où le niveau de corruption est perçu comme étant parmi les plus élevés au monde. Avec un indice de perception de la corruption de 24 points sur 100 en 2017, la Grande île est classée 155 ème sur 180, le premier étant le pays où la corruption est perçue comme étant la plus faible.