Antananarivo, 9 Avril, 12h32 – Le ministre de l’Energie et des hydrocarbures se veut rassurant. Aucun risque de rupture d’approvisionnement en carburant n’est à craindre pour Madagascar, si l’on en croit la publication du ministre Andry Ramaroson, sur son compte Facebook ce samedi. Celui-ci réagit à un article de RFI qui parle de « tensions entre l’Etat et les pétroliers, qui « font craindre une pénurie de carburant ». L’article indique, entre autres, que « le navire censé approvisionner Madagascar en Mai n’a pas quitté le sultanat d’Oman ».
Les discussions sur l’approvisionnement en carburant du pays ont été menées avec le Groupement des pétroliers de Madagascar (GPM), afin de contenir l’impact de la hausse du cours mondial du pétrole. Le sujet avait été également déjà discuté avec le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, rappelle le ministre. « Je démens ainsi l’information comme quoi il y aurait une rupture d’approvisionnement en carburant à Madagascar. Je démens également l’information comme quoi le carburant qu’avait commandé le GPM ne serait pas embarqué », poursuit-il encore.
Plusieurs réunions ont eu lieu entre l’équipe du MEH et celui du GPM. La capacité financière des pétroliers à assurer leur approvisionnement y avait été soulevé. Alors que le carburant importé par les compagnies pétrolières est acheté suivant le cours mondial, le prix du carburant affiché à la pompe est maintenu à son niveau de 2019. Les arriérés de l’Etat envers les pétroliers se sont accumulés avec le système de lissage de prix mis en place.
Les discussions étaient également axées sur la mise en œuvre d’un mécanisme de tarification automatique de carburant, convenue entre les autorités malgaches et le FMI. Des audits de la structure des prix des carburants ont été parallèlement menés afin de parvenir à une nouvelle structure des prix.
En marge de la présentation des nouveaux membres du gouvernement il y a quelques semaines, le Président de la République, Andry Rajoelina, avait annoncé la nécessité pour Madagascar de se doter de « nouvelles méthodes de travail et d’une nouvelle organisation du secteur », face au conflit en Ukraine et ses répercussions sur les cours mondiaux des matières premières, surtout les prix des carburants. L’adoption d’un décret sur les prix des carburants avait été évoqué lors du dernier Conseil de gouvernement, mais le sujet n’a pas été rapporté dans le compte-rendu du Conseil des ministres.