Antananarivo, 25 Avril, 11h10 – Il n’y aura pas de hausse des prix des carburants dans les deux prochains mois. Les prix du carburants resteront inchangés jusqu’au mois de Juin, a souligné le ministre des hydrocarbures, Andry Ramaroson, lors de son intervention devant les membres de la Chambre de commerce américaine à Madagascar, la semaine dernière. Ce qui ramènera à trois ans la période de maintien du prix de ces produits, depuis la dernière révision entreprise par l’Etat au mois de juin 2019.
Cette situation ne semble toutefois plus tenable pour les compagnies pétrolières. Le ministre reconnaît que ceux-ci ont effectué des ventes à pertes depuis déjà un certains temps. L’Office malgache des hydrocarbures (OMH) avait fait part d’un écart de 600 ariary entre le prix de référence calculé (PRC) et le prix affiché à la pompe (PMAP) au mois de mars. Ces sociétés qui cherchent des profits se trouvent dans un sérieux problème de trésorerie, explique Andry Ramaroson, en soulignant la nécessité de « redresser » la situation. « L’intérêt de la population passe néanmoins avant tout . Il faut se convenir sur ce qu’elle pourra supporter », soutient-il par rapport aux décisions qui seront éventuellement prises.
Le ministère des hydrocarbures (MEH) avait indiqué que le gouvernement et les pétroliers se sont déjà mis d’accord sur une convention multipartite. Les discussions entre les deux parties s’enchaîneront avec une discussion purement technique prévue en début de cette semaine. « Nous allons voir, à travers les résultats de nos calculs, les bonnes dispositions à prendre », poursuit-il.
Depuis plusieurs mois, l’Etat malgache à travers le MEH s’est engagé auprès du Fonds monétaire international (FMI) à établir une nouvelle structure de prix des carburants afin de réduire l’écart entre le PRC et le PMAP et notamment à mettre en place un mécanisme d’ajustement automatique des prix des carburants. Ces mesures devraient être prises après consultation des distributeurs et sur la base des résultats de l’audit de la structure de prix qui est pour le moment appliquée. Les autorités malgaches se sont aussi engagées à formuler des mesures pour atténuer l’impact de l’ajustement du prix du carburant sur la population vulnérable.
Pour ce qui est des arriérés, l’Etat doit rembourser le passif généré par le cumul de l’écart entre le PRC et le PMAP aux distributeurs pétroliers . Tout comme la Jirama qui doit aussi régler ces factures énergétiques impayées. Mais les pétroliers doivent également aujourd’hui de l’argent à l’Etat, entre autres la Redevance de développement du secteur (RDS) ou encore la Redevance pour les entretiens routiers (RER) qu’ils n’ont pas pu payer. Le FMI indique qu’après la déduction des arriérés des distributeurs pétroliers envers le Fonds routier et le MEH, le passif cumulé de l’Etat envers ces compagnies était inférieur au plafond de 100 milliards d’ariary convenu avec cette institution financière vers la fin de l’année 2021.














